Une tension croissante entoure la mission humanitaire de la Freedom Flotilla, partie de Sicile dimanche dernier à destination de la bande de Gaza, alors que des drones non identifiés ont survolé à plusieurs reprises le navire, selon des témoignages relayés par l'eurodéputée LFI Rima Hassan, présente à bord. Dans une première vidéo publiée mardi soir, Rima Hassan, visible en gilet de sauvetage et s'exprimant face caméra, déclare que le bateau a été survolé par un aéronef, sans pouvoir déterminer s'il s'agit d'un drone de surveillance ou d'un appareil armé. « Nous nous préparons à une possible attaque », déclare-t-elle d'une voix posée mais visiblement préoccupée. Au cours de la nuit du 3 au 4 juin, une seconde alerte est lancée : « Un nouveau drone est à proximité du bateau », affirme la députée sur le réseau social X (ex-Twitter), accompagnant son message d'une vidéo montrant un objet volant lumineux dans le ciel nocturne. Le message est assorti d'un appel urgent : « Nous avons besoin de vous ». Dans son message, Rima Hassan invite les citoyens à relayer l'information, en interpellant les chefs d'Etat des pays dont sont originaires les membres de l'équipage. Les comptes X d'Emmanuel Macron, du président espagnol Pedro Sánchez ou encore du Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva sont ainsi mentionnés. L'objectif est clair : faire pression sur les autorités pour qu'elles garantissent la sécurité de la mission humanitaire. La députée appelle également les internautes à envoyer un e-mail au ministère des Affaires étrangères, afin de réclamer une protection officielle de la part des autorités françaises. Parmi les membres de l'équipage figurent quatre ressortissants français ainsi que la militante écologiste suédoise Greta Thunberg, dont la participation à cette opération maritime a été confirmée. La Freedom Flotilla, composée de plusieurs embarcations, a pour objectif de livrer une aide humanitaire à Gaza, alors que la région reste soumise à un blocus maritime strict. Le contexte sécuritaire, déjà tendu, est rendu plus inquiétant par ces survols aériens, dont l'origine n'est pas officiellement confirmée, mais qui font craindre une intervention militaire imminente ou des tentatives d'intimidation. À ce stade, aucune autorité officielle n'a revendiqué ces survols ni commenté l'appel de Rima Hassan. Mais les réseaux sociaux se sont largement mobilisés dans la nuit, le hashtag #FreedomFlotilla étant relayé par plusieurs ONG et figures politiques. La situation reste incertaine en mer Méditerranée, tandis que le convoi poursuit sa route, sous étroite surveillance. L'appel lancé par la députée européenne souligne la vulnérabilité des missions civiles engagées dans des contextes de conflit, et met à l'épreuve la capacité des Etats à assurer la protection de leurs citoyens engagés pour des causes humanitaires internationales. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!