La France entend officialiser, d'ici le 21 septembre, la reconnaissance de l'Etat palestinien à l'ONU. Dans un entretien accordé à La Tribune du Dimanche, publié le 27 juillet 2025, le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, affirme que cette décision s'inscrit dans la continuité de l'engagement historique de la France pour « une paix juste et durable au Proche-Orient », mais marque surtout « un commencement ». « Cette décision est le fruit d'un long processus initié par le président de la République qui a mobilisé la diplomatie française pendant des mois. Elle est l'expression du refus de l'injustifiable à Gaza et de l'inacceptable en Cisjordanie », a-t-il souligné. Le chef de la diplomatie française précise que Paris travaillera d'ici cette date à rallier d'autres Etats à cette reconnaissance, tout en cherchant à obtenir « de nouveaux engagements des pays arabes vis-à-vis de la sécurité d'Israël ». Une conférence internationale réunissant la communauté diplomatique sous l'égide de l'ONU est prévue lundi à New York.
Selon Barrot, cette reconnaissance est aussi rendue possible grâce à des « concessions considérables » de l'Autorité palestinienne. Il évoque notamment la condamnation par Mahmoud Abbas du Hamas et « de tous groupes terroristes et violents », ainsi que l'acceptation du principe d'un Etat palestinien démilitarisé. Alors que ni le Royaume-Uni ni l'Allemagne ne suivent, pour l'instant, cette position, la France se dit déterminée à ouvrir la voie : « La France est le premier pays du G7 à franchir le pas. » Le ministre appelle d'autres capitales à s'associer à cette démarche d'ici la mi-septembre. Jean-Noël Barrot souligne : « Ce n'est pas une fin en soi. Elle nous engage… à créer les conditions d'un Etat viable. »