L'Europe est actuellement confrontée à une vague de chaleur d'une intensité exceptionnelle, touchant de plein fouet les pays du bassin méditerranéen, de la péninsule Ibérique jusqu'aux Balkans. La situation est particulièrement critique en France où l'alerte maximale a été déclenchée mardi 1er juillet, notamment à Paris, sous l'effet de températures caniculaires et d'un niveau de pollution préoccupant. Paris en alerte rouge : transports restreints et sommet de la tour Eiffel fermé Dans la capitale française, les autorités ont pris des mesures d'urgence pour limiter les risques sanitaires. Le sommet de la tour Eiffel, culminant à 330 mètres, a été fermé depuis lundi à 11h (TU) et restera inaccessible jusqu'à mercredi. Les deux premiers étages restent ouverts au public, avec des recommandations strictes : s'hydrater, se protéger du soleil et utiliser les fontaines à eau mises à disposition. En parallèle, la préfecture de police d'Île-de-France a interdit la circulation des véhicules les plus polluants de 03h30 à 22h00 (TU), en raison d'un pic d'ozone. La vitesse a été réduite de 20 km/h sur certains axes. Des températures extrêmes dans tout le pays Selon Météo-France, les températures devraient atteindre leur pic ce mardi. Un avis de vigilance rouge pour canicule a été émis dans 16 départements, tandis que 68 autres sont en vigilance orange. Les températures minimales oscillent entre 20 et 24°C, parfois plus localement, tandis que les maximales grimpent entre 36 et 40°C, avec des pointes à 41°C. Plus de 1300 écoles partiellement ou totalement fermées Le gouvernement français a annoncé la fermeture partielle ou totale d'environ 1350 établissements scolaires, soit le double de la veille. Les enseignants dénoncent des conditions de classe intenables, sans ventilation suffisante, mettant en danger la santé des élèves. Les autorités appellent à la vigilance accrue pour les enfants, les personnes âgées et les malades chroniques. Trafic ferroviaire suspendu entre Paris et Milan La compagnie ferroviaire nationale a suspendu mardi les liaisons entre Paris et Milan pour « plusieurs jours au moins », après des orages violents qui ont frappé la région de Savoie lundi. Si des dégâts sont constatés sur les voies, la coupure pourrait durer plus longtemps. Le sud de l'Europe en proie aux incendies et à des records inquiétants Au Portugal, un léger répit est attendu mardi après deux jours d'alerte maximale dans plusieurs régions, dont Lisbonne. Mais des températures de 40°C sont encore prévues à Castelo Branco, Beja et Evora. À Lisbonne, le thermomètre affiche 34°C. Des phénomènes atmosphériques rares ont été observés : des vacanciers ont signalé une « nuée tourbillonnante » spectaculaire sur les plages du nord et du centre. En Espagne, les températures oscillent entre 38 et 45°C, avec un pic historique de 46°C atteint dans le sud – un record pour le mois de juin. En Italie, 18 grandes villes sont placées en alerte maximale dans les jours à venir, dont Rome, Milan, Vérone et Palerme. Des inondations ont également frappé le Piémont lundi, causant la mort d'un homme de 70 ans. Le bassin méditerranéen se réchauffe à grande vitesse Le chercheur français Thibault Ginaldo a révélé que la température moyenne de la mer Méditerranée a atteint un niveau record pour un mois de juin : 26,01°C selon les données du programme européen Copernicus. Le risque d'incendies reste très élevé dans plusieurs régions du Portugal. Lundi soir, 250 pompiers étaient mobilisés pour maîtriser un feu de forêt dans la région d'Aljustrel, au sud du pays. La Turquie et la Grèce également touchées En Turquie, plus de 50 000 personnes ont été évacuées face aux incendies qui ravagent la province d'Izmir. Des vents violents, atteignant 120 km/h, ont fortement contribué à la propagation des flammes. La Grèce, elle aussi, est confrontée à de multiples départs de feux, accentués par les fortes chaleurs et la sécheresse. Une réalité climatique qui s'installe durablement Les experts rappellent que le changement climatique, aggravé par les activités humaines, rend les vagues de chaleur plus fréquentes, plus longues et plus intenses. Le chercheur Akshay Deoras, du Centre national des sciences atmosphériques à l'université de Reading (Royaume-Uni), alerte : « Les vagues de chaleur sont meurtrières. Nous devons les traiter avec le même sérieux que les tempêtes violentes. » L'été 2025 s'impose déjà comme l'un des plus extrêmes que l'Europe ait connus – et pourrait bien annoncer ce que sera la nouvelle normalité climatique. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!