Dans une déclaration à Tunisie Numérique, ce mercredi 9 juillet 2025, le député et président de la commission des finances, Issam Chouchane, a indiqué que la commission a tenu quatre séances relatives à la clôture des budgets de 2021 et 2022. Le rapport final a été transmis à la séance plénière. Deux lois de référence pour deux budgets distincts Issam Chouchane a précisé que la clôture du budget 2021 est régie par la loi organique du budget de 2014, tandis que celle du budget 2022 relève de la version révisée de 2019. La principale différence réside dans l'obligation, imposée par la loi de 2019, pour le ministère de présenter les états financiers lors de l'examen parlementaire de la clôture. L'absence de ces documents a conduit au report de la discussion sur le budget 2022. Trois principales observations dans le rapport Selon Chouchane, les principales remarques figurant dans le rapport de la commission – qui recoupe les conclusions de la Cour des comptes – concernent trois aspects majeurs : 1. L'importance de l'étude d'impact : Il a insisté sur la nécessité d'évaluer la rentabilité et l'utilité de tout projet de loi, tant pour le citoyen que pour l'économie et la société dans son ensemble. 2. Le déficit structurel des établissements publics : Le rapport souligne que de nombreuses structures étatiques font face à un déséquilibre financier chronique. 3. L'écart entre les prévisions et les résultats réalisés : Ce décalage nécessite, selon lui, une révision des hypothèses sur lesquelles reposent les lois de finances. Dialogue réclamé avec la ministre des Finances Le député a aussi évoqué les remarques de plusieurs parlementaires concernant des articles non adoptés l'an dernier. Ces derniers ont plusieurs fois demandé la tenue d'une réunion préparatoire avec la ministre des Finances pour discuter du projet de budget 2026. Il a souligné que la loi de finances constitue l'expression de la politique générale de l'Etat, et que les articles les plus importants sont souvent à forte portée sociale et économique. Il a cité en exemple le projet de budget 2025, qui comportait plusieurs mesures à vocation sociale : création de fonds d'assurance maladie, soutien aux ouvrières agricoles, financement des PME et des catégories vulnérables – autant d'initiatives illustrant le rôle social de l'Etat. Budget 2026 : évaluer l'impact avant d'ajouter de nouvelles mesures Selon Chouchane, il est impératif, avant de formuler le projet de loi de finances 2026, d'évaluer l'efficacité réelle des mesures sociales déjà mises en œuvre, pour vérifier si elles ont effectivement atteint leurs objectifs. Ce n'est qu'après cette analyse qu'on pourra envisager l'ajout de nouveaux articles utiles au citoyen. Voiture populaire, exonérations et recrutement en débat Concernant les articles susceptibles d'être redéposés ou qui retiendront l'attention des députés, Chouchane a évoqué le retour possible de mesures comme la voiture populaire pour tous et l'exonération d'impôts pour les retraités. Il a également affirmé que le recrutement dans la fonction publique sera un sujet central, en particulier en ce qui concerne les personnes au chômage de longue durée parmi les diplômés et les enseignants suppléants. La commission des finances examine depuis un moment les pistes d'intégration. D'après les déclarations du ministre des Affaires sociales, environ 30 000 recrutements sont prévus dans les différents ministères cette année. Mais Chouchane a précisé que ce chiffre ne sera officiel que lorsqu'il figurera dans le projet de loi de finances 2026. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!