Ce dimanche, un navire de pêche baptisé « Hanzala » a quitté le port de Galipoli, dans le sud de l'Italie, avec à son bord un groupe d'activistes déterminés à dénoncer le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la 36e mission de la Flottille de la liberté, lancée depuis la création du mouvement international pour la levée du blocus. Construit en 1968, le bateau ne transporte ni cargaison humanitaire lourde ni matériel militaire, mais uniquement des militants pacifistes et quelques cadeaux symboliques destinés aux civils palestiniens. Selon les organisateurs, il s'agit d'une action purement non violente, davantage destinée à interpeller l'opinion publique mondiale qu'à livrer une aide directe. Une traversée à haut risque Le trajet prévu de sept jours en Méditerranée orientale s'annonce incertain. Les militants à bord n'ignorent pas que leurs chances d'atteindre Gaza sont quasi nulles, au vu des précédents. En effet, la dernière mission ayant réussi à accoster à Gaza remonte à 2008. Depuis lors, les interventions de la marine israélienne ont systématiquement empêché les navires de rejoindre le littoral gazaoui. En juin dernier, le bateau « Maddalena » avait été intercepté et ses passagers détenus puis expulsés. Des menaces explicites de la part d'Israël Les autorités israéliennes ont récemment réitéré leur opposition à toute tentative maritime de contourner le blocus. Des menaces claires ont été émises à l'encontre du navire « Hanzala », malgré les assurances des organisateurs quant au caractère strictement pacifique de l'expédition. Pour ces militants, il ne s'agit pas simplement de naviguer vers Gaza, mais d'envoyer un signal politique et moral : « Ce n'est pas une mission ordinaire, c'est un cri contre la famine, l'isolement et l'indifférence », ont-ils déclaré à la presse. Une mer fermée aux appels à la paix Depuis plus de 17 ans, la bande de Gaza vit sous un blocus terrestre, maritime et aérien imposé par Israël, justifié par des considérations sécuritaires. Mais de nombreuses ONG et instances internationales dénoncent un siège qui asphyxie la population civile, provoquant une crise humanitaire majeure. Face au mutisme de nombreuses capitales occidentales, les organisateurs de la mission « Hanzala » espèrent raviver l'attention médiatique et rappeler que Gaza reste une prison à ciel ouvert, où des millions de Palestiniens subissent quotidiennement pénuries, bombardements et insécurité alimentaire. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!