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Le Gouverneur de la BCT annonce la récupération, dans les prochains mois, de certains biens spoliés
Publié dans Tunisie Numérique le 09 - 02 - 2012

Le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Mustapha Kamel Nabli a abordé, au cours d'une émission télévisée, plusieurs dossiers chauds relatifs au sort des fonds pillés par l'ancien président Ben Ali et le clan des Trabelsi ainsi que la stratégie adoptée pour les récupérer.
La corruption au sein du secteur bancaire du pays et les raisons des soubresauts au sein de la BCT ont figuré au menu de cette intervention de M. Kamel Nabli
Il a évoqué aussi sa participation au Forum de Davos et ses motivations, la politique monétaire suivie par la BCT, s'interrogeant sur le modèle économique à mettre en place dans le pays et fait part de ses pronostics économiques pour l'année 2012 dans le pays.
Une stratégie de longue haleine pour récupérer les biens pillés
La nécessité de récupérer les biens pillés par les familles de l'ancien régime n'est pas seulement motivée par l'aspect matériel qu'ils représentent mais aussi parce qu'il s'agit « d'une question d'honneur » pour les tunisiens de récupérer l'argent qui a été indûment volé, a affirmé le gouverneur de la BCT, au cours de cette émission.
De ce fait, a-t-il ajouté, il y a une grande part de sentiments qui est mis en avant, affirmant que cela demande un travail de grande haleine. Présidant la commission nationale pour le suivi et la récupération des biens pillés à l'étranger et qui comprend comme membres le ministre des finances et responsables d'autres départements ministériels, M.Nabli a précisé que la volonté politique existe de recouvrer les fonds pillés.
Toutefois, il a indiqué que c'est par le biais de la Justice que ces biens pourront être récupérés. Il a, à ce propos, signalé que c'est à la justice tunisienne de faire des requêtes, en ce sens, aux juridictions des pays abritant les biens pillés en présentant des dossiers biens ficelés. M. Kamel Nabli a, cependant, affirmé qu'il existe une méthode plus directe de nature à faire gagner du temps consistant à déposer des plaintes directement auprès de la justice dans ces pays contre les personnes impliquées.
Outre le temps que cela ferait gagner, les actions en justice pourront permettre de dévoiler tous les biens pillés et faciliter leur récupération, a-t-il affirmé, indiquant que le chiffre avancé par le journal anglais The Guardian évaluant à quelque 17, 7 milliards de dollars les biens spoliés en Tunisie, n'est pas tout à fait exact.
Le gouverneur de la BCT a précisé que le chiffre exact n'est pas connu, annonçant que des actions ont été menées en Suisse et en France et que d'autres dispositions seront entreprises au Luxembourg, au Canada et en Grande Bretagne, annonçant que des biens pillés seront récupérés dans les prochains mois.
2012 une année difficile mais mieux que 2011
Les perspectives économiques pour l'année 2012 seront difficiles a averti le gouverneur de la BCT, citant des indicateurs de son institution. Il a souligné, toutefois, qu'elle sera mieux que l'année 2011. Il a indiqué que beaucoup de facteurs décisifs entrent en jeu dans l'appréciation de l'année en cours notamment pour la relance de l'économie.
M. Nabli a indiqué que la situation en Libye qui ne s'est pas encore totalement stabilisée a un impact direct sur le pays, peut influer sur la conjoncture en Tunisie. Il a également mentionné la crise financière qui secoue actuellement l'Europe et qui pourrait si elle perdure avoir des retombées négatives sur le pays eu égard aux liens commerciaux étroits entretenus avec le vieux continent.
Au niveau local, l'évolution de la situation sécuritaire et sociale ainsi que la stabilité du pays sont autant de facteurs déterminant dans l'itinéraire que va suivre la situation économique dans le pays, a affirmé le responsable de l'Institut d'émission tunisien. Il a, à ce sujet, rappelé l'attente et l'expectative dans laquelle se trouvent les investisseurs locaux et étrangers quant à l'avenir à plus ou moins moyen terme du pays.
Le gouverneur de la BCT a indiqué que les milieux financiers sont dans l'attente de savoir ceux qui gagneront aux prochaines échéances électives. Quel type ou modèle économique ils vont adopter et les avantages accordés aux investisseurs, le rôle du secteur privé et autres. Il a précisé que les défis de l'emploi avec des milliers de demandes chaque année et les moyens à mettre en œuvre pour assurer l'investissement et la croissance économique représentent les clefs de la relance de l'économie du pays.
La corruption et le secteur bancaire
La politique monétaire de la BCT adoptée après la révolution du 14 janvier a permis de préserver l'économie et les grandes institutions du pays. Bien que la croissance a été en 2011 négative -1,8%, le pays a pu préserver l'essentiel en maintenant en marche l'économie. Il a indiqué aussi que la BCT a veillé à faire part de tous les dossiers de corruption dont elle avait connaissance en donnant les chiffres et les informations nécessaires, affirmant que ce sujet relève de la justice.
M. Nabli a affirmé que son institution a joué son rôle de régulateur en opérant les changements dans certains indicateurs comme la baisse des taux d'intérêts afin de permettre aux banques de pouvoir faire face aux prêts en suspens. Parlant de la prétendue corruption dans le secteur bancaire, il indiqué qu'il n'a pas entendu de cas avérés d'implication de responsables dans des affaires de malversations financières.
Il a réclamé des preuves matérielles de nature à être présentées devant la justice et non pas de simples affirmations. Le gouverneur de la BCT a, également demandé à ce que tout responsable qui a trempé dans des affaires de corruption assume ses responsabilités. M. Kamel Nabli a plaidé aussi pour que la BCT ne soit juge et parti au même moment en nommant les responsables à la tête des banques et en leur demandant des comptes par la suite. Pour lui les responsables des banques doivent en ce qui concerne, les banques étatiques être nommés par le ministre des finances et pour les institutions privées, par leurs conseils d'administration.
Parlant des événements qui ont touché la BCT, il a indiqué que leurs motivations n'étaient pas claires, s'en prenant parfois au gouverneur et à d'autres responsables, affirmant ne pas avoir des preuves contre les accusations portées à l'égard de certains directeurs impliqués dans des affaires de corruption.
A Davos, il fallait redorer l'image de la Tunisie
Le gouverneur de la BCT a affirmé que la présence de la Tunisie au Forum de Davos, a pour objectif de discuter de la situation qui prévaut dans le pays, de l'orientation à suivre et des perspectives qui se présentent.
Il a indiqué que la Tunisie a été invitée cette année et l'année dernière en raison de l'engouement que suscite l'événement exceptionnel représenté par la révolution pas seulement au niveau du pays mais pour le monde entier. Il a précisé qu'il fallait donner une bonne image de la Tunisie lors de ce rendez-vous économique planétaire qui n'est pas fait pour les demandes de soutiens financiers.


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