Les motos se placent en tête des moyens de transport les plus meurtriers sur les routes tunisiennes en 2025. Selon le chef du bureau régional de la sécurité routière du Centre-Ouest, le colonel Haïthem Chaâbani, la moitié des accidents enregistrés en Tunisie ont impliqué une moto. Dans une déclaration à l'agence TAP ce vendredi, Chaâbani a précisé que les usagers de motos représentent 39 % des morts et 38 % des blessés dans les accidents de la route recensés au niveau national. Situation préoccupante à Kasserine Dans le gouvernorat de Kasserine, entre le 1er janvier et le 27 août 2025, 192 accidents de la route ont été enregistrés, faisant 35 morts et 261 blessés. Les motos étaient impliquées dans près de la moitié de ces accidents. Les passagers de deux-roues représentaient plus de la moitié des victimes décédées et 48 % des blessés. Pour Chaâbani, réduire les drames de la route passe par un traitement spécifique du dossier des motos. Il cite notamment le renforcement du contrôle des infractions liées au non-port du casque, mais aussi le développement des campagnes de sensibilisation menées par la société civile en coordination avec les structures de l'Etat. Le responsable a également insisté sur l'importance de l'immatriculation des motos, à l'instar des voitures, afin d'assurer leur traçabilité et vérifier leur conformité aux normes. Des contrôles renforcés à Kasserine Des campagnes de contrôle viseront les circuits de vente et de distribution des motos dans le gouvernorat de Kasserine. Dans d'autres régions, il a été constaté la commercialisation de véhicules non conformes aux spécifications techniques, constituant un danger pour les usagers de la route. La commission régionale de la sécurité routière à Kasserine a récemment suivi l'application des recommandations antérieures, notamment le traitement des points noirs sur les routes et la planification de nouvelles opérations de contrôle. Un programme de campagnes conjointes a été mis en place avec la participation de plusieurs intervenants: unités sécuritaires, garde douanière, transport terrestre, industrie, commerce, direction régionale du transport et bureau de contrôle fiscal. Le tout sous la supervision du gouverneur de la région. Ces actions visent à s'assurer que les motos mises en vente respectent les normes fixées par le ministère du Transport, dans l'intérêt de la sécurité des usagers de la route. Source : TAP Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!