On a eu une ministre d'origine indienne qui a appliqué une politique d'une dureté extrême avec les demandeurs d'asile (un projet de déportation au Rwanda, heureusement censuré par la Cour suprême), on aura une ministre d'origine pakistanaise – de confession musulmane – pour infliger les pires tourments aux migrants. Et tout ça dans un gouvernement de gauche, enfin qui se définit comme tel.... Le poste de ministre de l'Intérieur au Royaume-Uni revient à Shabana Mahmood, une dame réputée pour sa ligne dure avec l'immigration, surtout illégale. Le Premier ministre travailliste Keir Starmer a remanié son gouvernement, il a pensé que Mme Mahmood est la personne la mieux indiquée pour piloter la Home Secretary. Starmer confirme, pour ceux qui en doutaient encore, que la gauche britannique a complètement muté sur la question migratoire. Je rappelle que le nouvel exécutif s'apprête à jeter dehors quelque 130 000 étudiants étrangers et leurs familles, au motif qu'ils se cramponnent indument dans le pays en multipliant les tours de passe-passe administratifs. On se demande ce que pourront vendre les conservateurs pour revenir au pouvoir, vu que les travaillistes ont siphonné toutes leurs idées. Cela ne réglera pas les problèmes des Britanniques, frappés par une crise économique sans précédent, accentuée par le vieillissement de la population. Un désenchantement général après les mirages du Brexit. Mais il faut bien que l'actuel gouvernement fasse de l'esbroufe, mystifie, ce sera sur le dos des migrants... La nouvelle ministre de l'Intérieur est membre du mouvement «Blue Labour», un courant conservateur allié au Parti travailliste. Leur trouvaille : Une espèce de socialisme conservateur. Le mouvement a la dent dure avec la gauche britannique classique, accusée d'être anti-Brexit (alors que Starmer n'a jamais dit qu'il allait retourner dans l'UE), élitiste, pro-immigration et coupée de sa base ouvrière traditionnelle. Pourtant le Premier ministre se démène pour cajoler les travailleurs britanniques au risque de se mettre à dos les chefs d'entreprises. Pour le reste les accusations de «Blue Labour» sont complètement fantaisistes, mais si ça leur permet de tromper leur monde et d'engranger des électeurs.... En tout cas pour Mme Mahmood la posture paye politiquement, elle est «clairement la chef de notre mouvement au sein du parti», a commenté Maurice Glasman, cité par le Figaro après la nomination de la nouvelle ministre de l'Intérieur. Pourtant cette dernière était élue de Birmingham, une ville peuplée de communautés, cela n'a pas empêché la ministre de clamer en mai dernier qu'elle ne renie rien de ses positions dures sur la migration. Alors que sa communauté est à «70 % non blanche», Mme Mahmood défendait devant ses électeurs «un système migratoire équitable, pensant qu'il devrait y avoir des règles». «La plupart d'entre eux diront qu'ils sont arrivés dans ce pays sur la base de règles très strictes, qu'ils ont suivies pour y travailler et y faire leur vie. Ils souhaitent ce sentiment d'équité pour tous ceux qui pourraient venir, maintenant ou à l'avenir», défendait-elle dans un entretien avec The Spectator. D'après le journal français la première chose que fera la nouvelle ministre de l'Intérieur c'est accélérer le traitement des demandes d'asile et obstruer les voies de recours pour pouvoir expulser le maximum. Il est vrai que le Royaume-Uni croule sous les demandes, 111 000 en 12 mois, +20% sur un an, un record absolu. Ce n'est pas le seul chantier, Mme Mahmood s'attaquera également à l'immigration légale en baissant le nombre de visas étudiants et en imposant des tets d'anglais.
Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!