Le ministre de l'Environnement,Habib Obeid, s'est rendu dimanche 21 septembre 2025 sur le littoral de Soliman, dans le gouvernorat de Nabeul, après la découverte d'une quantité de poissons morts, signalée vendredi 19 septembre et relayée sur les réseaux sociaux par des activistes et associations environnementales. Selon Souad Chtouti, coordinatrice des programmes de l'association Environnement et Développement de Soliman, les poissons morts sont apparus entre les embouchures de l'oued Soltane et de l'oued El Bay. Bien que les quantités soient limitées, elle a estimé qu'elles justifiaient une vérification scientifique, surtout après avoir constaté que toutes les ouvertures reliant les oueds à la sebkha et à la mer étaient fermées. Une commission pour analyser les causes Dès l'alerte, les autorités locales ont mis en place une commission composée de la direction régionale de la protection du littoral, de l'Institut national des sciences de la mer, de la direction régionale de la santé, de l'Agence nationale de protection de l'environnement ainsi que des forces de sécurité. Cette équipe a procédé à des prélèvements sur les poissons morts, l'eau de mer, l'eau des oueds et l'eau sableuse en trois points distincts du littoral : au niveau des embouchures de l'oued Soltane, de l'oued El Bay et de l'oued Bzikh. Les services de l'Institut national des sciences de la mer et de l'Agence nationale de protection de l'environnement se sont engagés à réaliser les analyses nécessaires afin de déterminer les causes exactes de cette mortalité. La municipalité de Soliman, de son côté, a ramassé les poissons morts et les a recouverts de chaux avant de les enterrer, conformément aux procédures en vigueur. Une situation différente de l'épisode de juin Souad Chtouti a écarté l'hypothèse d'une répétition de la situation enregistrée en juin 2025, lors d'un épisode similaire de mortalité massive des poissons. Elle a précisé que les quantités retrouvées ces derniers jours restent nettement inférieures à celles de juin, même si la fermeture persistante des embouchures des oueds Soltane, El Bay et Bzikh vers la sebkha de Soliman demeure préoccupante. Au-delà des poissons morts, l'association a également signalé un phénomène inhabituel : la mer de Soliman a pris une teinte brunâtre. « Cette évolution soulève des interrogations et nécessite une explication scientifique, surtout après une saison estivale calme où la plage a accueilli habitants et visiteurs », a expliqué Chtouti. Elle avance l'hypothèse que ce changement pourrait être lié à un déplacement de pollution transportée par les vagues en raison d'un changement de direction des vents venant du sud (région de Ben Arous). Source : TAP Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!