Des réfugiés du camp de Choucha à Ben Guerdane ont accusé, dimanche 12 février 2012, le haut commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) de lenteur dans le traitement de leurs dossiers. Les réfugiés, des africains et des asiatiques bloqués dans le sud tunisien après leur fuite des violences en Libye, ont évoqué avec le secrétaire d'Etat chargé de l'Emigration Hassine Al-Jaziri des “inégalités entre les différentes nationalités”, accusant le HCR “d'irrespect des principes de neutralité et d'objectivité” dans le traitement de leurs dossiers. Le responsable tunisien, en visite aujourd'hui dans le camp de Choucha, a souligné “la complexité des procédures” pour le transfert des réfugiés dans la mesure où elles engagent d'autres Etats et organisations internationales, dont le HCR. “La Tunisie est prête à coordonner avec le HCR pour surmonter ces difficultés et écourter le séjour des réfugiés dans des camp en Tunisie”, a-t-il assuré. Le camp de Choucha compte aujourd'hui 3200 réfugiés de nationalités africaines et asiatiques qui réclament le statut de réfugiés et leur transfert vers des pays autres que leurs pays d'origine.