La situation environnementale et sanitaire à Gabès est depuis des années une source de préoccupations majeures, mais elle semble avoir atteint un point de rupture. Le président de la République, Kaïs Saïed, a réagi fermement après un incident qui a révélé l'ampleur de la crise. Selon lui, « la santé et l'environnement à Gabès ont été assassinés depuis des années ». Cette déclaration a fait suite à un incident alarmant survenu dans la région où des gaz toxiques ont causé des malaises, entraînant l'intoxication de près de 100 personnes en l'espace d'un mois. L'incident : un gaz toxique à l'origine des malaises L'incident en question a eu lieu récemment dans des établissements scolaires de la région, où des jeunes élèves ont été victimes d'un grave empoisonnement. Des gaz toxiques se sont échappés dans l'air, provoquant des symptômes tels que des vertiges, des nausées et des difficultés respiratoires. Une situation qui a alarmé les autorités et suscité l'indignation parmi les citoyens, d'autant plus que ce type d'événement s'inscrit dans un contexte plus large de pollution persistante. Kaïs Saïed a qualifié l'incident de « crime environnemental », soulignant que le manque d'action dans la région avait conduit à cette catastrophe sanitaire. Les conséquences : un fléau de santé publique Le président a également mis en lumière les conséquences de cette crise environnementale : la prolifération des maladies graves, notamment le cancer, et la destruction des écosystèmes locaux, comme les oasis de la région. Ces éléments sont désormais les témoins d'une dégradation continue qui affecte non seulement l'environnement mais aussi la santé de la population locale. « Le taux de cancer a explosé, tout comme les maladies respiratoires. La pollution a frappé Gabès durement », a souligné Kaïs Saïed, insistant sur la nécessité urgente de réagir face à cette situation qui dure depuis trop longtemps. Un appel à l'action : des mesures concrètes pour sauver Gabès Lors d'une réunion avec plusieurs ministres clés, dont le ministre de la Santé, Mustafa El Farjani, le ministre de l'Environnement, Habib Obeid, et la ministre de l'Industrie, Fatma Thabet Chiboub, le président a souligné l'importance de traiter la question de manière systémique. Les responsables ont convenu qu'une analyse approfondie de la situation est indispensable pour comprendre les causes sous-jacentes et mettre en place des solutions durables. « Il est encore possible de résoudre ces problèmes, mais cela nécessite des études et des plans concrets pour réhabiliter Gabès et ses oasis, ainsi que pour éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent », a déclaré le président. Vers des solutions durables Le président Saïed a également rappelé que des solutions existent pour réduire les risques sanitaires et environnementaux à Gabès. Il a insisté sur la nécessité de mettre en place des stratégies et des plans d'action pour protéger la région de l'effondrement total de ses ressources naturelles. La préservation de l'environnement et la santé publique devraient être au cœur des priorités nationales, selon lui. Gabès, une région déjà fragilisée, attend maintenant des réponses concrètes et des actions immédiates pour enrayer cette crise qui menace son avenir. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!