The liveblog has ended. No liveblog updates yet. Le calme précaire à Gaza a volé en éclats ce dimanche, après une série d'attaques aériennes israéliennes massives menées sur plusieurs régions du territoire palestinien. Ces frappes, qualifiées par les observateurs de plus intenses depuis la trêve entrée en vigueur il y a neuf jours, ont fait plus de 40 morts et des dizaines de blessés, selon les autorités sanitaires locales. Des tentes de déplacés, une école abritant des familles réfugiées et un bâtiment de presse figurent parmi les cibles touchées, faisant craindre un retour à une phase aiguë du conflit. Face à l'ampleur des critiques internationales, l'armée israélienne a annoncé dans la soirée « le retour à l'application du cessez-le-feu », sur instruction du gouvernement. Une escalade éclair et un revirement politique Selon des sources israéliennes, les frappes auraient été déclenchées en représailles à une prétendue attaque à la roquette et aux tirs de missiles antichars visant des unités israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. La résistance palestinienne, pour sa part, dément toute responsabilité, accusant Israël de chercher un prétexte pour torpiller l'accord de paix de Charm el-Cheikh, conclu début octobre sous médiation égyptienne et américaine. En à peine douze heures, plus de 120 frappes auraient été menées sur l'ensemble du territoire, selon les médias israéliens. Des témoins ont décrit des "ceintures de feu" s'étendant du nord au sud de Gaza, notamment à Khan Younès, Al-Zawaida et Al-Nuseirat. Israël a ensuite fermé tous les points de passage vers le territoire palestinien et suspendu l'entrée de l'aide humanitaire, avant de faire marche arrière sous pression américaine. D'après des sources relayées par la presse américaine, Washington aurait exigé la réouverture des passages et la reprise de l'acheminement des secours dès lundi matin. Hamas dénonce une violation grave de la trêve Dans un communiqué, le mouvement Hamas a dénoncé une violation flagrante du cessez-le-feu, imputant à Israël la responsabilité totale du retour de la violence. La formation islamiste affirme que depuis le début de la trêve, près de 50 Palestiniens ont été tués, dont une majorité d'enfants, de femmes et de personnes âgées, et cite notamment l'anéantissement complet de la famille Abou Shaaban. Les Brigades Al-Qassam, bras armé du mouvement, ont quant à elles réaffirmé leur engagement au cessez-le-feu, tout en niant toute implication dans l'incident de Rafah. Elles ont précisé qu'il leur était impossible d'entrer en contact avec leurs combattants présents dans la zone, qualifiée de "secteur rouge" sous contrôle israélien. Une tension régionale à haut risque Les services de sécurité de la résistance ont parallèlement élevé leur niveau d'alerte, avertissant de possibles "attaques surprises" israéliennes dans les jours à venir. Des consignes de sécurité strictes ont été diffusées aux groupes armés pour limiter les communications et renforcer les dispositifs de protection. En Israël, un black-out médiatique a été imposé sur l'incident de Rafah. Le porte-parole de l'armée a confirmé la mort d'un officier et d'un soldat, ainsi que la blessure d'un autre militaire appartenant à la brigade Nahal, tout en affirmant que les frappes visaient des "infrastructures terroristes". Mais plusieurs sites proches des colons ont évoqué la possibilité d'une embuscade palestinienne ayant provoqué des pertes plus lourdes. Ce flou alimente les spéculations sur les motivations réelles de l'armée israélienne, certains analystes estimant que le gouvernement cherche à redorer son image après des critiques internes sur la gestion du conflit. Une paix toujours hors de portée Alors que les habitants de Gaza tentaient timidement de reprendre une vie normale, la reprise des bombardements vient anéantir les espoirs fragiles de stabilité. Le centre de surveillance des cessez-le-feu au Caire tente de renouer les fils du dialogue, mais la méfiance entre les parties reste totale. Pour beaucoup d'observateurs, cet épisode confirme que la trêve n'est qu'une pause entre deux offensives, et que la région demeure prisonnière d'un cycle où la diplomatie cède toujours face aux armes. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!