Le président Moncef Marzouki a affirmé, lundi 12 mars 2012, qu'aucun drapeau en Tunisie ne doit être hissé au-dessus où à la place du drapeau national, assurant que le geste commis par le jeune salafiste qui a déployé le fanion de sa confession à la place du drapeau national sur des bâtiments de la Faculté de la Manouba est un acte portant atteinte à la cohésion nationale. Il a appelé, dans un discours prononcé, lundi au palais de Carthage, le jeune salafiste qui a commis cet acte à se rendre aux autorités sécuritaires et à demander pardon au peuple. M. Marzouki a affirmé qu'un procès équitable lui sera garanti afin de répondre de ses actes. Cette adresse du président Moncef Marzouki est intervenue à l'occasion d'une cérémonie de salut au drapeau célébrée au Palais de Carthage dans la banlieue nord de Tunis. L'étudiante Khaoula Rchidi qui a défendu le drapeau national contre l'outrage du salafiste a été décorée lors de cette cérémonie. A rappeler que l'étudiante Amel Aloui, qui a été agressée lors de l'incident, a également été reçue et félicitée pour sa bravoure. Le président Marzouki a appelé aussi les dirigeants de la confession à laquelle appartient ce jeune salafiste de se démarquer de cet acte et de le condamner clairement sans en sous estimer les conséquences ni la gravité. Il a souligné que l'Islam en Tunisie est une religion collective pratiquée de façon modérée. Le président a rappelé l'importance du drapeau national qui symbolise la fierté et la dignité des Tunisiens, affirmant que le drapeau a accompagné toutes les luttes menées par les différentes composantes socioprofessionnelle de ce pays et de ce fait symbolise le sang des Martyrs. Il a souligné que depuis la Révolution le drapeau national a recouvert tout son prestige et sa place en tant que symbole servant de dénominateur commun entre tous les Tunisiens dans leurs extrêmes diversités .