La polémique autour de la Justice transitoire en Tunisie ne risque pas de s'atténuer surtout que ce dossier comme tant d'autres peine à être traité. Outre le volet politique, il y a un volet économique dans cette affaire, puisque des dizaines d'hommes d'affaires sont interdits de voyager ce qui pèse lourd sur l'économie du pays et le rythme des investissements. Wided Bouchemmaoui, Présidente de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA), a exhorté les autorités politiques à en finir avec ce dossier le plus tôt possible affirmant que les hommes d'affaires faisant l'objet d'une interdiction de voyager ne sont pas tous impliqués dans des affaires de malversation et de corruption, d'autant plus que l'affaire a été amplifiée. Wided Bouchammaoui a insisté que plusieurs d'entre eux ont des problèmes d'ordre administratif, d'ailleurs comme beaucoup d'hommes d'affaires. Fakher El Gafsi, Coordinateur du Groupe de travail sur le projet de la justice transitionnelle à la commission nationale des avocats est revenu sur le projet présenté dans ce sens à l'Assemblée Nationale Constituante. Il estime qu'il faut au moins trois ans pour réaliser la justice transitoire.