L'organisation de défense des médias ”Reporters sans frontières (RSF)” s'est dite “inquiète des vices de procédure dans l'affaire de Sami Fehri ” suite à l'émission d'un mandat de dépôt le 24 août à son encontre par la cour d'appel de Tunis. “L'empressement de la chambre criminelle de la Cour d'appel de Tunis à rendre son jugement dans un procès commencé il y'a un an et demi, tout comme l'évident vice de forme sont pour le moins surprenants et nous conduisent à nous interroger sur les motivations du tribunal et des juges” lit-on dans un communiqué publié lundi par RSF. L'organisation de défense des médias précise “qu'à la veille du jugement, les avocats de la défense avaient appris que le rapport d'expertise (3000 pages environ) n'avait toujours pas été transféré à la chambre criminelle de la Cour d'appel de Tunis”. RSF fait part de son inquiétude “des vices de procédure ayant accéléré la délivrance d'un mandat de dépôt à l'encontre du directeur général de la société Cactus Prod et patron de la chaîne Attounissia et demande la tenue d'un procès équitable, sans interférence du pouvoir”.