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Tunisie – La descente aux enfers d'une nation ! Partie I
Publié dans Tunisie Numérique le 23 - 05 - 2020


Partie 1 : Au commencement...
De l'avis de tous, aussi bien à l'intérieur du pays, qu'à l'étranger, la Tunisie touche le fond. On ne peut guère imaginer une situation plus catastrophique, ni une déchéance plus profonde.
Cette situation se traduit, chez le tunisien, par un sentiment de dépression, d'inquiétude, d'oppression, de dégoût même. On ne finit pas de déchoir et de plonger dans des abîmes de bêtise et d'horreur. Le pays est devenu pointé du doigt comme étant le fief des pires terroristes, un pays exportateur d'horreurs de tous genres, un pays géré par une « élite » qui ne fait que circuler d'un pays à l'autre, d'une organisation à l'autre pour quémander des sous, pas pour promouvoir et développer, mais tout bêtement, pour payer ses fonctionnaires, un pays qui se laisse écrire sa future constitution par la crème des savants, dont une certaine dame, qui, à l'occasion d'une dernière apparition sur la chaine de télévision nationale, acheva d'une tirade les plus optimistes et les plus durs à déstabiliser des tunisiens.
Mais comment donc la Tunisie en est-elle arrivée là ?
Tout commença un certain 17 décembre 2010. Mohamed Bouazizi, s'immole par le feu devant le siège du gouvernorat à Sidi Bouzid. La police venait de lui confisquer son moyen de subsistance. Ce suicide public a entraîné une vague de contestation sans précédent dans tout le pays qui a, de fil en aiguille, conduit, le 14 janvier 2011, au départ de Ben Ali, et qui s'est poursuivi, au delà, pour faire ce qu'il a été convenu d'appeler « le printemps arabe ».
Avant Bouazizi, il y a eu un précédent célèbre en Europe : Le 16 août 1969, Jan Palach, étudiant tchécoslovaque, s'immole par le feu sur la place Wenceslas, à Prague. Il protestait contre l'invasion de son pays par l'Union soviétique. Un acte spectaculaire qui, comme dans le cas de Bouazizi, fait de lui l'icône du printemps de Prague. Dans la foulée, deux de ses camarades l'imitent.
Bien avant ces deux initiateurs de « printemps », en 1963, un bonze vietnamien du nom de Thích Quảng Đức s'immole par le feu à Saïgon pour protester contre le régime dictatorial pro-américain de l'époque. Là aussi, il est imité par d'autres moines. Les mouvements d'opposition orchestrés par les bouddhistes sont, alors, violemment réprimés. Et le président Ngô Dinh Diêm est renversé quelques mois plus tard. Ce qui marqua le début de la guerre du Vietnam.
Pourquoi, un suicide par le feu provoque-t-il ce type d'onde de choc ? Parce que c'est un acte spectaculaire, car souvent il survient dans un lieu public, il est destiné à dénoncer une situation ou à revendiquer quelque chose. C'est aussi une méthode extrêmement douloureuse, ayant un aspect sacrificiel : « On offre sa souffrance au nom d'une cause ».
Le choix du lieu est aussi symbolique. Il y a une volonté de dénonciation devant des témoins, qui en restent généralement traumatisés.
Comment expliquer, alors, la multiplication des cas de suicides, après l'acte désespéré de Bouazizi ? C'est assez simple. Le suicide, en général, provoque une culpabilité chez les survivants, d'habitude, les proches. Mais, dans le cas de l'immolation par le feu, l'acte est public, et le lieu choisi n'a rien d'anodin. Il désigne le principal coupable, qui est la société entière qui va donc culpabiliser, d'autant plus que le cas de Bouazizi a été hyper médiatisé.
C'est pourquoi, il y a eu, dans la foulée, multiplication des cas d'immolation, en Tunisie, puis en Algérie, au Maroc et en Mauritanie. C'est une sorte de contamination qui s'opère. L'immolé devient un héros national pour avoir fait le sacrifice ultime qui a permis à la société de se réveiller. L'illustration type de cette contamination étant le cas de ce mauritanien qui a tenté de se suicider par le feu devant le Sénat à Nouakchott. Il avait publié sur sa page Facebook plusieurs messages, en hommage à Mohamed Bouazizi.
En général, cette « flambée » s'essouffle au bout de quelques temps, et laisse place à un regain d'attention de la part des autorités, voire, un sursaut qui permet de dépasser l'incident et laisse entrevoir les réformes. Ceci fut le cas aussi bien au Maroc qu'en Algérie, qui s'en sont sorties indemnes, voire même grandies. Pourquoi alors, cela a-t-il eu les conséquences qu'on sait en Tunisie ? Pourquoi cela a ainsi évolué, malgré une prise de conscience et une volonté évidentes de la part du pouvoir d'alors ?
On est en droit, plus de deux ans après les faits, de se poser des questions, de se demander pourquoi ces évènements ont-ils évolué de la sorte ? Quel rôle y ont joué certaines chaines de Télévision satellitaires ? Quel rôle y ont joué les réseaux sociaux ? Le fait que ces mêmes scénarios se répètent de façon implacable et quasi identique dans différents pays de la région, relève-t-il de la pure coïncidence ? Y avait-il quelqu'un ou quelque chose derrière tout cela ?
D'autant plus que même les plus âpres opposants de l'époque, en répondant à l'appel des réseaux sociaux, un certain 14 janvier 2011, étaient, de leur propres aveux, à mille lieues de croire que ça allait faire chuter le régime, comme ça, d'un coup !
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