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Tunisie : Remaniement ministériel, Demain sera-t-il un autre jour ?
Publié dans Tunisie Numérique le 25 - 01 - 2013

Demain, jour prévu du remaniement ministériel tant attendu et tant décrié, sera-t-il un grand jour ? La nouvelle équipe traduirait-elle une volonté de refonte ou un simple lifting ? La question a tellement trainé le long de six mois qu'elle reste ouverte à tous les scenariis. Annoncé comme un moyen de sortie de crise, le remaniement est devenu lui-même le problème, apportant une nouvelle couche de crispation à un paysage politique déjà largement tendu et creusant davantage les distances et rompant encore plus les lignes de confiance avec les tunisiens. Sur l'autel de ce remaniement ministériel, que de principes ont été sacrifiés et que des surenchères de marché aux puces. Les alliances se font et se défont, des offensives de charme à l'égard des adversaires d'hier, rumeurs rivalisant avec bruits de couloirs et des manœuvres dilatoires en coulisses ou au grand jour.
Le casting a duré plus qu'il n'en faut alors que les candidats ne se bousculent pas au portillon, réduisant la profondeur et l'épaisseur du remaniement à une peau de chagrin, à un cache-misère. Une sorte de relookage révélateur d'un conflit d'intérêt absolument partisan. L'enjeu national est supplanté par le jeu sectaire, le porte feuille ministériel prend la pas sur le mandat. Certains, trahissant un esprit ravagé par l'ambition politique, quitte à jouer cavalier seul pour nourrir une carrière politique jusqu'ici modique, ont lâché illico leur parti et leur engagement pour caler enfin leurs fesses sur des hypothétiques sièges au prochain conseil ministériel. Que des freelances, transfuges consentants, incapables de discernement tant la perspective ministérielle est alléchante et vaut toutes les dissidences et les impostures. Pour d'aucuns, il s'agit là d'un véritable suicide politique. Une vision étriquée et minée par des motifs egocentriques.
Pire encore, les maitres d'œuvre de ce laborieux processus de remaniement ont « débauché » les hommes politiques précités de leur sérail pour d'abord les corrompre et ensuite pour installer la discorde, voire précipiter l'éclatement de leurs partis d'origine. Le profit est donc double : Premièrement, donner l'impression de remanier le gouvernement sur une base plus élargie. Deuxièmement, affaiblir sinon griller les partis concernés. Un coup de bluff, dans ce poker politique, que nombreux leaders de l'opposition, en vieux briscards bien avertis, pourtant détenteurs d'un carré d'as dans cette nouvelle donne, ont eu la perspicacité de ne pas suivre et de ne pas risquer un sou malgré les belles cartes en main.
Aucun remaniement ministériel ne serait crédible s'il n'était pas structuré, au préalable, sur une feuille de route politique, une plateforme visible devant rassurer les tunisiens et débloquer la situation. A défaut d'un projet bien ficelé, fédérateur et consensuel, le remaniement proposé ne serait qu'un jeu de chaises musicales, un écran de fumée, une vue de l'esprit. Redistribuer les postes sans changer de cap, de stratégie ou d'équilibre n'est rien d'autre qu'un soin palliatif a un corps rongé par la maladie. Une manière de traiter les symptômes alors que le mal est endémique.
Pour moult observateurs, ce remaniement n'est qu'un subterfuge pour élargir la base de l'échec et associer le maximum de partis à sa responsabilité. Autant ne pas couler seul et mettre le plus grand nombre sur le navire en dérive avant le naufrage. Outre les éléments susmentionnées, quand tout le processus est suspendu aux décisions du « Mejless Echoura » d'Ennahdha, structure interne de consultation d'un parti où le combat des deux ailes, dure et modérée, fait ravage et multiplie les remous, quand la Troïka, met toute la démarche en otage de ses dissidences et ses clivages, on comprend que le remaniement ne pourrait accoucher que d'un rafistolage de façade.
Quelle annonce feraient-ils demain ? L'alternative qui soit de nature à provoquer « un choc positif » (comme l'espérait Hamadi Jebali) serait de dissoudre le gouvernement et de retourner à l'Assemblée Nationale Constituante pour en former un nouveau. A part ce scénario, le bout du tunnel ne serait jamais entrevu ou même perçu !


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