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Y a-t-il un pilote dans l'avion ? La Tunisie orpheline de son élite politique
Publié dans Tunisie Numérique le 20 - 02 - 2013

La crise, ou plutôt, l'impasse politique dans la quelle se trouve la Tunisie depuis quelques semaines a fini par avoir raison des plus optimistes des tunisiens. En scrutant dans la rue les visages des citoyens, on a l'impression de rencontrer des zombies. L'amertume, l'inquiétude, la lassitude voire même le dégoût... C'est tout ce qu'on peut déceler de nos jours sur les mines taciturnes des tunisiens qui s'en vont, quand même vaquer, sans trop de conviction, à leur occupations habituelles.
Ce qui a déçu, et découragé le tunisien, au décours de cet interminable feuilleton de remaniement, ou de gouvernement de technocrates, c'est plus que toute autre chose, l'attitude honteuse de la classe qui se veut politique de la Tunisie.
Hamadi Jebali, ne croyait pas si bien dire, en déclarant que le peuple en avait marre de ces querelles et de ces duels entre hommes politiques, de même que ces accusations et contre offensives qui tournent à la dérision.
Le tunisien pourrait, à la limite, trouver des explications pour le comportement des gens d'Ennahdha ou de leurs alliés de feu le Cpr, vu que ces hommes et femmes bataillent toutes griffes dehors, pour conserver des acquis qui leur sont tombés du ciel. Il a fini par apprendre à son détriment qu'en politique, tous les coups sont permis, surtout, les plus vils et les plus bas.
Mais ce que n'arrive pas à assimiler le tunisien, c'est l'attitude de la classe politique de l'opposition, cette « élite » qui se veut démocrate, qui se revendique de combattre pour les droits et les acquis du citoyen. Il trouve cette élite très en deçà de ses attentes. Il s'est rendu compte, qu'alors que l'avenir même du pays est compromis, que quand la situation a atteint le summum de la gravité et de l'urgence, les hommes politiques ont fait preuve d'un égoïsme incroyable, en démontrant que tout ce qui se disait ou se hurlait comme slogans, ce n'était en fin de compte que des slogans.
Le tunisien a été éberlué des faux bonds, des voltes faces, des coups bas, des trahisons, carrément, dont ont usé beaucoup de politiques de l'opposition, et tout çà, pour récolter une promesse ou un soupçon d'espoir d'un fauteuil, dans quelque département. Il a assisté comme dans un cauchemar à des retournements de veste, des abondons d'amis, de reniements de principes, des ruptures de coalitions, qui ont fini par faire capoter toute initiative de sortie de crise.
Au moment où le peuple a commencé à sentir fléchir la puissance de l'équipe au pouvoir, au moment où il a commencé à croire au changement salvateur, il a été désolé de voir les politiques en les quels il avait misé ses derniers espoirs, se faire la course en se détruisant les uns les autres, à qui arriverait à grappiller un maximum d'avantages, prêts pour cela à pactiser avec le diable en personne si cela s'avérait nécessaire.
Voila pourquoi le tunisien a adopté cette mine si triste et si désespérée, car il se retrouve avec une équipe au pouvoir qui lui a courbé l'échine par son avidité et sa soif de pouvoir, et avec une élite dans l'opposition qui s'est révélée plus avide et plus immature qu'il ne le pensait.
Et il y a de quoi être désespéré, imaginez un peu : Vous êtes dans un avion. A un certain moment, vous décidez de virer le pilote, et contrairement à ce que vous croyiez, il s'avère qu'aucun des occupants des sièges autour de vous, et qui fanfaronnaient auparavant, ne sait piloter l'appareil. Et en plus, vous-vous rendez compte, qu'il n'y a pas de parachutes !


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