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Les montagnes n'accouchent que... de souris !
Publié dans Le Temps le 20 - 01 - 2013

Les partis politiques ont ceci de particulier : Ils prennent, souvent, leurs désirs pour des réalités ! Alors, que leur fonction initiale, c'est d'encadrer et de mobiliser des citoyens en vue de la conquête du pouvoir, une translation s'opère petit à petit pour faire face à une nouvelle vocation autrement plus complexe et plus ardue : celle du gouvernement.
Avant les élections toutes les promesses sont aisées avec en prime une critique sévère de tous les gouvernements précédents et s'il le faut on remontera pas seulement à Bourguiba, mais, mêmes aux Hafsides et pourquoi pas à Carthage. Tous les gouvernements de la terre sont « coupables » d'une manière ou d'une autre. La nature est ainsi faite.
Et puis, au fil des jours, on se cogne la tête à cette vérité et cette belle tuile lancée par un certain philosophe Nicolas Boileau dans ses « satires » : « Messieurs les politiciens, la critique est aisée... l'art est difficile » !
Des problèmes de développement régional, de relance de l'investissement, de réforme du système éducatif, cette vieille machine à former des chômeurs diplômés, de l'agriculture, de l'eau, du tourisme avec des problèmes d'endettement structurel en plus de la mauvaise conjoncture internationale et sécuritaire dans notre environnement proche etc..
Résoudre tout cela ou au moins en atténuer la pression de plus en plus intenable, il faut plus que quelques représentants de « partis » tristement inconnus et ambitieux qui ont pour toute crédibilité quelque voix à l'Assemblée nationale constituante, rassemblées comme par miracle du fait de défection par ci, par là, pour se fondre à nouveau dans le corpus de la Nahdha et faire croire aux Tunisiennes et aux Tunisiens, qu'elles formeront cette fois-ci le « bon gouvernement » !
Ça relève tout simplement d'un certain infantilisme politique qui ne trouve explication que dans l'inexpérience de certaines « élites » partisanes et de leur inconscience de la difficulté des tâches en période de crise et de restructuration du système politique et social dans son ensemble.
Mais, alors que faire ... ! quelqu'un vous fera remarquer à juste titre que les élites précédentes et « expérimentées » ont été à l'origine de toutes les déchirures sociales et les déséquilibres économiques qui ont provoqué la Révolution. Par conséquent, il faut de nouvelles classes dirigeantes qui portent les espoirs et le projet de la Révolution ! Soit, encore qu'on ne peut en aucun cas, associer les dérapages d'un système totalitaire et corrompu des 23 dernières années, dirigé, de fait par une toute petite caste minoritaire, au travail de la grande majorité des cadres des élites de l'Etat tunisien et des classes moyennes et populaires laborieuses qui ont trimé depuis plus de 57 ans pour construire la nouvelle Tunisie moderne et indépendante. Mais, malgré cela, les nouvelles élites aspirant au commandement politique, montrent de plus en plus, des signes d'essoufflement du fait des exigences sociales et régionales, stressantes et éreintantes sans compter les blocages de la machine productive dans certains secteurs clefs comme les mines ou l'industrie.
A tout cela, s'ajoute la transition qui n'en finit pas de finir avec toutes ses « montagnes » qui n'ont accouché, pour le moment, d'aucune solution constitutionnelle crédible durable.
Partant de là, les consensuelles et tractations pour le remaniement ministériel posent problèmes parce que les objectifs diffèrent selon la formation partisane. Ennahdha veut à tout prix garder son ascendance sur le gouvernement et consolider son contrôle politique du pays.
Les partis de la Troïka veulent sauver les meubles et leur crédibilité auprès de leurs états majors et électeurs de plus en plus rebelles à une fonte dans le parti islamiste jugé dominateur et expansionniste.
Du côté de « l'opposition » il y a ceux ascendants, comme Nida Tounès et Al Jabha Achaâbiya, qui ont un projet différent du parti islamiste central pour sauvegarder la modernisation hérité du « bourguibisme » élargi et corrigé par la démocratie classique de type occidental tout en préservant l'identité arabe et musulmane « tunisienne » celle de la Zitouna, contre toute dénaturation venant des schismes et courants extrémistes d'Orient.
Mais, il y a aussi ceux qui veulent leur part du « gâteau » en répétant du fond de leur subconscient... pourquoi pas nous !
Bien légitime, n'est-ce pas au regard de la politique au sens professionnel du terme. La Kasbah vaut bien un petit détour du côté de Montplaisir et quelques paroles d'allégeance timide et mesurée au grand frère.
Reste le grand pôle d'Al Joumhouri !
Finalement, il semble avoir refusé l'offre généreuse de la Nahdha. Issam Chebbi, leader de la 2ème génération, bagarreur mais sobre, avec son mordant habituel, veut ménager l'avenir. Après tous ces sacrifices, on ne va pas gâcher toutes les chances d'un leadership potentiel et historique, conforme à l'éthique fondamentale du parti qui demeure démocratique, civile et moderniste avec l'islamité tunisienne spécifique, pour une « valise diplomatique » certes, prestigieuse, mais loin de peser sur le pouvoir de décision gouvernemental !
Finalement, Dieu et, peut-être, clément avec ce pays ! Ou, alors, pourquoi ce « remaniement » partiel et sans horizons si on a la volonté politique réelle d'en finir avec la transition dans quelques mois !
Au lieu de nager dans les eaux troubles des alliances, sans lendemain, parce que le rapport de force est tout à fait déséquilibré, en faveur de la Nahdha, il vaut mieux, pour tout le monde, aller droit au but : Terminer la Constitution et aller aux élections. Le pouvoir qui en sortira sera le nôtre pour cinq ans, mais au moins, les Tunisiens pourront dormir la nuit et même à défaut d'une belle réalité, ils feront de beaux rêves !
Ne prenez jamais la politique très au sérieux ! Elle est faite par des hommes... sans plus !
Quant aux montagnes, elles n'accouchent que des... souris !


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