Le chef de gouvernement démissionnaire, Hamadi Jebali vient de s'adresser à la nation dans une allocution d'adieu télédiffusée. Il a déclaré qu'il profitait de l'occasion pour s'adresser au peuple, craignant, dit-il, de ne pas avoir d'autres occasions pour le faire ! Il a divisé son discours en trois parties : 1- Eclaircissements : Il a tenu à éclaircir son refus de la proposition de reconduction faite par Ennahdha, disant que la formule de gouvernement de coalition prônée par le parti, n'a selon lui, aucune chance de réussir. Il a précisé qu'il n'a pas agi par entêtement, mais par pure conviction que la formule proposée était sans utilité. 2- Témoignage et accusations : Il a tenu à endosser, en premier lieu, la responsabilité de l'échec, mais il a rejeté la responsabilité sur le gouvernement, les partis au pouvoir, les autres partis, surtout, ceux qui avaient assisté aux deux rounds de tractations et qui fait échouer son initiative, répétant que le peuple en avait marre de leurs querelles et leurs tiraillements. Il a aussi demandé aux médias d'alléger le stress que subissent les citoyens, de ne plus jeter l'huile sur le feu. Il fait porter aussi, la responsabilité aux syndicats, qui ont refusé toute trêve, aux hommes d'affaires qui ne voulaient pas investir, reconnaissant à l'occasion, que le gouvernement n'avait rien fait pour leur fournir l'environnement qu'il fallait. Il n'oublie pas d'accuser les citoyens d'avoir failli à leur devoir de soutien au gouvernement. Il a fini par citer les pays frères et amis qui devraient éviter toute ingérence et faire des efforts pour soutenir le processus en Tunisie. 3- Remerciements et excuses : Hamadi Jebali a tenu à terminer son speech, par des remerciements pour les forces armés et les forces de sécurité qui souffrent pour maintenir la sécurité dans le pays. Il a aussi tenu à remercier tous « les anonymes » qui ont fait preuve de « fidélité » et d'abnégation. Enfin il s'est excusé pour avoir failli à son devoir, auprès du peuple et de tous ceux qui pensent qu'il leur a causé du tort ou même de la simple déception.