Entamant aujourd'hui une visite officielle de deux jours en Tunisie, François Hollande est confronté à l'épineux dossier des droits de l'homme en Tunisie. Et les pressions commencent déjà à monter. Dans un entretien accordé au journal du dimanche, Marie Camberlin, responsable du bureau Maghreb et Moyen Orient de la fédération internationale des droits de l'homme a appelé François Hollande à « adopter une position ferme sur les droits de l'homme ». Reconnaissant des avancées en la matière comme l'inscription de l'universalité de droits de l'homme dans le brouillon de la constitution, Marie Cramblin a soulevé des failles en matière d'égalité hommes femmes ainsi que sur les questions de la liberté d'expression et d'information. Elle a évoqué dans ce sens les derniers procès en Tunisie dont celui des » Femen » qui a porté selon elle « des atteintes à la liberté d'expression » et d'ajouter que le cas Amina Sboui, condamnée pour avoir peint le mot « Femen » sur un muret proche d'un cimetière, reste toujours en suspens ». « Les informations qui nous ont été données laissent à penser que son dossier est une nouvelle illustration de l'instrumentalisation de la justice en Tunisie » a -t-elle assénée et de rappeler François Hollande à son devoir en matière de ces droits universels.