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Tunisie – Mouvement diplomatique : Quand le Président de la République bafoue le droit , gratifie l'incompétence criarde et sanctionne le mérite professionnel
Publié dans Tunisie Numérique le 14 - 10 - 2013

Dans un communiqué, publié le 5 Septembre 2013 par la présidence, Moncef Marzouki affirme, haut et fort, que la nomination des chefs de poste diplomatique et consulaire sera établie sur des critères objectifs, basés sur la compétence. Il n'en est rien. Certains postes ont été accordés , non à la lumière des considérations professionnelles ou de l'ordre du mérite, mais selon une logique d'inféodation, de récompense et d'allégeance. Le copinage, le favoritisme et la partialité ont battu leur plein, au mépris de tout principe de justice et de droit. Voilà comment le chef d'Etat, d'un pouvoir issu pourtant de la révolution dont les principaux idéaux sont la liberté, l'équité et la dignité, ne rechigne pas à bafouer le droit, à piétiner les valeurs de mérite et de compétence, à élever le clientélisme et le népotisme au rang de mode de gouvernance, à reprendre à son propre compte les pratiques, arbitraires et avilissantes, du dictateur déchu et son sinistre régime.
De quel droit Moncef Marzouki écarte de la liste, proposée par le Ministre des Affaires Etrangères, des diplomates de carrière pour faire de la place à ses poulains ou ceux de son mentor, à savoir le guide spirituel du mouvement Ennahdha. Sur quels critères et quel profil professionnel et quelles compétences a-t-il nommé son ami et conseiller Khaled Ben Mbarek au poste d'ambassadeur de Tunisie en Suisse (Berne) ou l'homme de main d'Ennahdha , l'ex batonnier et ministre Abderrazek Kilani au poste d'ambassadeur, représentant permanent de Tunisie auprès des Nations Unies à Genève ou encore l'anonyme Ali Ben Arfa, protégé d'Ennahdha, au poste d'ambassadeur de Tunisie à Riadh.
Depuis son investiture à la magistrature suprême, Moncef Marzouki a offert huit (8) postes diplomatiques ou consulaires ( Ambassade à Paris, Tripoli, Berne, Genève, Riadh, Paris/UNESCO, et Consulat Général à Paris et Nice) sur une base exclusivement politique et partisane, dans une course au butin. Chaque partie de la Troïka dispose de son quota. Soit huit postes dont le Président de la République, de par ses maigres prérogatives, n'a éprouvé aucun scrupule à priver, d'une manière tout aussi indue qu'inique, le corps diplomatique tunisien pour en faire cadeau aux apparatchiks de la Troïka. Les couloirs et les bureaux du Ministère des Affaires Etrangères bruissent des errements, des erreurs, des maladresses et autres impérities et inepties de ces ambassadeurs parachutés, parvenus et bombardés aux postes rien que par allégeance et collusion politiques et partisanes.
De grands postes confisqués au profit des caciques de la Troïka, qui sont forcément dépourvus de toute référence et aptitude diplomatiques. N'est pas diplomate qui veut! Il s'agit d'un métier, une tâche spécifique supposant une accumulation d'expériences, un bagage technique , un riche et pointu savoir-faire, un travail de terrain, un arsenal de connaissances pratiques et de réflexes professionnels. En outre, de par la législation tunisienne, le corps diplomatique est un corps spécial (tout comme les juges, les officiers militaires, les avocats,……) censé être intouchable et fermé aux néophytes et aux profanes et fonctionnant exclusivement avec ses enfants de cru.
Que d'insanités, de frustrations et de préjudices que le corps diplomatiques et la diplomatie tunisienne subissent et qui pèsent de tout leur poids sur la conscience de Moncef Marzouki, le supposé militant des Droits de l'Homme.
Bien qu'il ait affirmé qu'il se refuse à remettre les lettres de créance a ceux qui ont reçu le même document de la main de Ben Ali, Moncef Marzouki s'est délié de son engament, permettant à une dizaine des ambassadeurs de Ben Ali de représenter de nouveau la Tunisie, bloquant la carrière de nombreux diplomates méritants et leur déniant le droit et l'honneur d'avoir leur chance d'être nommés chef de poste diplomatique ou consulaire. Dans son infinie bonté, le Président de la République a même poussé le non sens jusqu'à blanchir des fonctionnaires véreux, repris de justice, coupables de viols et de forfaits d'ordre moral, de corruption ou de malversation en les nommant, à contre-pied de toute idée de loyauté et de droiture , au poste d' ambassadeurs. Il n'est pas exclu que, même par accident ou recoupement médiatique, les noms impliqués dans les sordides affaires en question, dont la presse nationale et surtout internationale s'était saisies à l'époque des faits, remontent encore une fois à la surface et éclaboussent encore une fois l'image de la Tunisie.
La liste de chefs de poste diplomatique ou consulaire, annoncée il y a quelques semaines fait certes la part belle aux diplomates de carrière mais des nuances méritent d'être signalées. En effet, les fonctionnaires nommés sont de deux sortes: Le premier groupe est composé de diplomates de carrière dont le mérite et la compétence font l'unanimité. Le deuxième groupe comporte des diplomates qui ont été désignés sans qu'ils ne remplissent les critères objectifs de désignation convenus. Ils ont été soit imposés par la Troïka ou sur le quota de chacun des trois partis (Ambassades à Ankara, Koweït, Lisbonne et Madrid) soit exerçant actuellement à la présidence de la république (Ambassade Abuja) ou au premier ministère (Consulat Général à Lyon).
Pour en terminer, et en matière de diplomatie, dans toutes les rubriques, le régent de Carthage, depuis qu'il a mis le pied au palais présidentiel, a brillé souvent par son manque de discernement, de sa capacité de nuisance et de sa propension à mêler les serviettes et les torchonsDepuis bientôt deux années, il n'a fait que dégrader la fonction, le titre et le mandat. A ce chapitre diplomatique du moins, il a réussi l'insigne gageure de pourfendre l'instrument diplomatique, la crédibilité des institutions républicaines et une certaine idée de la Tunisie nouvelle. Il faut vraiment le faire! Et Moncef Marzouki l'a fait, bien fait.


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