Accouchée dans la douleur, la démission d'Ali Lâaryedh est désormais officielle et il aura fallu qu'un parfum de révolte flotte dans l'air pour l'accélérer. Après avoir remis sa démission au président de la république Moncef Marzouki, c'est aujourd'hui que ce dernier devra officiellement nommer le nouveau chef du gouvernement, Mehdi Jomâa et le charger de ses fonctions. Réuni, hier, avec Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha et parti majoritaire à l'ANC- le quel a vanté une alternance historique de pouvoir – le président de la république a, comme le stipule l'Organisation Provisoire des Pouvoirs Publics nommé Jomâa. Déjà attelé à la formation de son nouveau cabinet, le nouveau chef du gouvernement peaufinerait ses derniers détails. Et selon le journal, Asharq Al-Awssat, la liste des nouveaux ministre serait fin prête. Dessinant les premières esquisses du gouvernement Jomâa, Asharq Al Awssat croit savoir que les candidats « malheureux » dans la course à la primatures tels que Jalloul Ayed, Mohamed Ennaceur, Mustapha Kamel Nabli ou encore Radhi Meddeb intégreront la nouvelle équipe. Reste à savoir la répartition des postes. Par ailleurs, et après avoir arraché au forceps la préservation de leurs acquis et une nouvelle forme de parité dans le projet de la constitution, les femmes auraient une réelle représentation au nouveau gouvernement outre la poudre aux yeux du portefeuille des affaires de la femme, ajoute la même source.