Un drone s'est crashé samedi soir dans la région de Sakiet Ezzit, à la banlieue de Sfax. L'affaire aurait pu passer inaperçue si ce n'était que le propriétaire du terrain où a eu lieu le crash a ameuté tout le monde et soulevé tous types de questions. Parmi ces questions, bien évidemment, la, ou les, causes du crash du petit appareil. Et c'est précisément à cette question, bien plus que subsidiaire, qu'a choisi le ministère de la défense de répondre. C'est comme si c'était, seulement, cette cause de crash qui a rendu insomniaques les tunisiens. Et pour question subsidiaire, réponse, forcément, évasive, et à la limite, sans intérêt ; puisque le porte-parole de l'armée s'est limité à annoncer qu'il est du ressort des services d'investigation du ministère de l'intérieur de déterminer les causes de ce crash. Or les autres questions ne semblent pas avoir dérangé les autorités ni suscité des réponses de leur part. Et parmi ces questions, on pourrait se demander à quoi servait ce drone et par qui était-il manipulé ? Pour le compte de qui prenait-il des images des zones survolées ? Et de quel type de caméra était-il équipé, sachant qu'il fonctionnait, apparemment, de nuit ? Mais, aussi, quelles sont les images qui ont été retrouvées dans la mémoire de la caméra qui équipait l'engin. Et, surtout, de quel type était-il, puisqu'il parait que le citoyen qui l'a découvert dans son terrain aurait été alerté par une déflagration au moment de son crash ? Donc, est-ce qu'il était armé ou volait-il, tout simplement, au carburent ? Autant de questions qui n'auront jamais de réponses, vu qu'elles n'ont même pas valu la peine d'être posées !