Le président de la commission de la législation générale à l'Assemblée des représentants du peuple, Abada Kéfi, s'est montré inflexible sur les pressions exercées par les juges sur fond du projet-loi portant sur la création du Conseil supérieur de la magistrature. Intervenu ce matin en marge de la séance plénière consacrée à l'examen de cette loi, Abada Kefi a affirmé que l'ARP ne déviera pas d'un iota sur ses positions. Le président de la commission faisait allusion à la grève conduite par les magistrats pour protester contre le projet-loi. Le député de Nidaa Tounès a jugé que le projet-loi présenté à l'ARP garantit l'indépendance de la justice tout en tenant compte des trois corps de la magistrature à savoir la justice judiciaire, administrative et financière. Il a ajouté que les condamnations étaient connues avant même le procès soulignant que ces décisions, en cours avant la révolution, n'avaient jamais empêché les avocats de prononcer leur plaidoiries alors que l'intitulé du verdict est connu. Le projet du Conseil supérieur de la magistrature a provoqué une levée des boucliers parmi les magistrats, ces derniers estimant qu'il fait peser des menaces sur l'indépendance du secteur et prépare sa mise sous tutelle.