Demain, samedi 4 juillet, sera, sans doute, une journée très longue, très pesante et très tendue. Çà sera, tout simplement, « LA » journée la plus à risque du mois de Ramadan. Car elle correspond au 17ème jour du mois saint, date à laquelle est commémorée l'une des plus fameuses batailles livrées par le prophète Mohammed (SAWS) contre les mécréants, la bataille de Badr, en l'an 2 de l'Hégire, en l'occurrence. Une journée où, dans l'imaginaire de ces fous sanguinaires de terroristes, il fait bon mourir. A condition de mourir en trucidant autrui. Même si cet autrui n'est point mécréant, même si cet autrui n'est autre que le frère, le cousin, ou le voisin de palier, qu'importe, le 17eme jour de Ramadan, il fait bon mourir l'arme au poing. Il paraitrait, qu'ils espèrent, ainsi, obtenir un bonus dans l'au-delà, sous forme de supplément en vierges attitrées. D'ailleurs, l'histoire récente et macabre, de la Tunisie, nous impose de nous méfier tant qu'on peut de cette date. Car il faut rappeler que le 17 de Ramadan de l'année 2013, les terroristes ont tué dans une embuscade, huit membres des forces spéciales militaires dans le maquis du Chaâmbi. Il ne faut pas oublier, non plus, qu'ils ont récidivé 17 de Ramadan de 2014, en tuant 15 soldats de l'armée tunisienne presque au même endroit, et au même moment de la journée, soit au crépuscule, juste quelques secondes avant la rupture du jeûne. Alors, méfiance, méfiance, pour ce samedi, 17 de Ramadan 2015, et méfiance, aussi, pour tous les autres jours que le Bon Dieu fera, jusqu'à ce que l'on vienne à bout de cette vermine. On connait, désormais leur moment favori pour attaquer, de même que l'on connait leur mode opératoire. Quoique les terroristes sont toujours capables d'innover, en passant à un attentat suicide à l'explosif, par exemple, ou en envoyant un kamikaze du genre inattendu. Une jeune fille, par exemple, comme çà a été le cas, au Nigéria ce vendredi. Bref, un homme averti en vaut dix, et dix millions d'hommes avertis, en valent des milliards. Et qu'on ne vienne pas nous arguer, que nous ne nous attendions pas à cela, et que le dispositif sécuritaire devait être mis en place le lendemain, comme certains n'ont pas eu froid aux yeux de le dire haut et fort devant des médias étrangers. Car, se faire avoir une fois, passe encore. Et se faire avoir une deuxième fois, çà peut être mis sur le compte de la malchance. Mais se faire avoir une troisième fois d'affilée, cela n'a plus aucun qualificatif. D'ailleurs, il y a un détail qui ne manquera pas de mettre la puce à l'oreille de ceux qui veulent bien faire bouger leurs méninges : Comment se fait-il, et pour quelle raison, l'ambassade des USA à Tunis a organisé la cérémonie pour commémorer sa fête nationale, le jeudi 2 juillet, alors que leur jour national est généralement, voire même, obligatoirement, fêté le 4 juillet de chaque année, ce qui allait correspondre, cette année, à la fameuse date du 17 de Ramadan ?