Le mouvement Ennahdha a tenté, aujourd'hui, de dédouaner le gouvernement dans l'affaire de l'extradition de l'ancien premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi. Alors que plusieurs voix s'élèvent chargeant la Troïka et le gouvernement après la publication d'un verdict condamnant à mort plusieurs symboles du régime de Khadafi dont l'ancien premier ministre, Baghdadi Mahmoudi, le mouvement islamiste lave le gouvernement de tout soupçon et affirme avoir obtenu à l'époque des gages sur le respect de l'intégrité physique et morale et le droit à un procès équitable pour Mahmoudi. Dans un communiqué diffusé ce 31 juillet, Ennahdha indique que l'extradition de Baghdadi Mahmoudi intervenait en application d'un verdict de la Cour de cassation tunisienne en 2011 et entre dans le cadre des principes de la continuité de l'état et de la préservation des intérêts et de la sécurité de la nation. Il affirme, également que la position du gouvernement était la position naturelle car respectant les décisions de la justice tunisienne et libyenne, les accords judiciaires conclus entre les deux pays ainsi que le principe de bon voisinage. Plusieurs autres pays de la région avaient livré des dirigeants du régime Khadafi, précise Ennahdha. Ennahdha rappelle, par ailleurs, que l'extradition de Baghdadi Mahmoudi est une décision souveraine de l'état tunisien et qu'il a été livré à un gouvernement légitimement élu et reconnu par la communauté internationale avant que la Libye ne plonge dans ses divisions. Et d'ajouter que le gouvernement libyen s'est engagé officiellement à respecter l'intégrité physique et morale et le droit à un procès équitable pour l'ancien premier ministre. Ennahdha a enfin appelé les frères libyens à faire prévaloir le consensus et l'intérêt collectif loin des ressentiments afin d'éviter l'exécution de ces sentences.