Le scandale a été éventé par un député turc qui déclara que le porte parole du ministère de l'intérieur turc a « avoué » que son département a livré sept combattants des forces de protection kurde, aux miliciens armés de Jabhat Annosra en Syrie. Les sept combattants kurdes avaient été transférés en Turquie par les organisations de secours pour les faire soigner des blessures qu'ils avaient contractées en combattant des troupes de DAECH dans le cadre de la défense des populations kurdes du nord de la Syrie. Le député a assuré que la Turquie les a livrés aux miliciens de Jabhat Annosra à travers le passage frontalier de Bab Al Hawa. Il a ajouté que, très vraisemblablement, ces combattants blessés auront été exécutés par les miliciens qui les avaient réceptionnés. Si elle se confirme, cette opération, hormis le fait qu'elle constitue une « première » gravissime du fait de livrer des blessés de guerre à des forces ennemies pour les exécuter, va mettre à mal le pouvoir turc doublement : D'abord en attisant le conflit qui l'oppose actuellement aux hommes du Parti des travailleurs du Kurdistan, mais aussi, du fait que çà constitue une preuve de la proximité et de la complicité d'Ankara, jusque là niée, avec Jabhat Annosra qui n'est autre que le bras armé d'AL Qaïda en Syrie.
