A peine la rentrée scolaire effectuée, voilà qu'une poignée d'individus qui se prétendent éducateurs et qui se cachent derrière le rideau du syndicat de l'enseignement de base, insistent pour gâcher la joie de enfants et l'empressement des parents, et tiennent à continuer leur petite guéguerre, qui tourne, décidément, à l'affaire personnelle qui les oppose, apparemment, au ministre de l'éducation. En effet, ils ne sont guère plus que quelques dizaines d'individus, menés par un groupuscule composé de quelques « irréductibles » qui, sous le couvert de l'action syndicale et le combat pour l'équité sociale et le bien être des enseignants, se sont jurés de combattre « à mort » le ministre Néji Jalloul. Or ce dernier, et au lieu de tomber dans leur piège de surenchères et de dialogues de sourds, a continué son bonhomme de chemin, et après avoir réussi le tour de force de sauver l'année scolaire écoulée, malgré la multiplication des coups sous la ceinture assénés par ce groupuscule de « syndicalistes », a fini par crever l'écran et par forcer le respect et l'admiration de tous les tunisiens, tellement il a écumé le pays de long en large et n'a eu aucun répit pour remettre à niveau, tant bien que mal, des milliers d'institutions scolaires à travers le pays, pour les rendre acceptables, salubres et même, parfois, agréables à voir, et où il fait bon éduquer ses enfants. Et en parallèle de son action sur le terrain, Néji Jalloul n'a pas baissé les bras sur les autres plans, et a continué à secouer tout son entourage pour régler, une fois pour toutes, le dossier épineux des revendications des enseignants. Ce qu'il a fini par obtenir de la présidence du gouvernement dans la dernière ligne droite avant la rentrée. Résultat des courses : Le syndicat de l'enseignement secondaire a déclaré son satisfécit et a suspendu toutes ses actions de protestation, et ses adhérents ont repris allègrement le chemin des classes. Tandis que nos chers « irréductibles syndicalistes » de l'enseignement de base, au lieu de désarmer et d'annoncer leur satisfaction de l'aboutissement de leurs revendications, ont choisi de maintenir le cap sur la surenchère et sur la prise en otage des enfants du pays. Et c'est dans cette orientation qu'ils ont décidé de boycotter la rentrée scolaire, et de commencer une grève dès ce jeudi 17 septembre. Mais aux dernières nouvelles, une écrasante majorité des syndicats régionaux de l'enseignement de base, soit 18 syndicats sur 24, ne sont pas d'accord avec la conduction de cette grève, conscients, certainement, de la nécessité de faire oublier la hideuse image de grippe-sous qui leur a été collée par les faits et actes de leurs « camarades » les syndicalistes. Ce manque d'empressement, de la part d'une majorité d'enseignants, pour suivre le mot d'ordre de grève, et au lieu de faire fléchir nos chers « irréductibles », a entrainé chez eux, une réaction opposée, celle de faire encore monter les surenchères. Ils ont décidé d'organiser un sit in dans l'enceinte du ministère de l'éducation. Ils sont, donc, à l'heure actuelle, huit personnes qui continuent leur guerre désespérée, au sein du ministère, en espérant, probablement, s'attirer la sympathie de leur collègues, qui se détournent résolument d'eux. Mais aussi, espèrent-ils, quelque part, se faire molester par quelques services de sécurité, et gagner ainsi, le soutien et la sympathie de leur centrale, et de leurs amis. Donc, résumé de la situation : Il n'y a guère que huit « irréductibles » qui maintiennent la pression en poussant vers la grève, alors que la majorité des syndicats ne sont pas d'accord. Donc, il est fort possible qu'il n'y ait pas grève ce matin. En conséquence, les parents d'élèves feraient bien d'emmener leurs enfants, ce matin, à leur école pour soutenir les enseignants qui sont contre la grève, et pour dire aux têtus qui insistent pour saper l'avenir de leurs enfants, qu'ils ne sont pas d'accord, et qu'ils vont, désormais faire entendre leur voix, du moment qu'ils sont, avec leurs enfants, les premiers concernés par cette guéguerre qui n'a que trop duré et qui a, déjà causé suffisamment de torts aux élèves, mais aussi, et surtout, à l'image même des enseignants. Et il faudra bien que ces « irréductibles » comprennent que, maintenant, du moment que leurs revendications salariales ont été, en grande partie satisfaites, cet entêtement n'a plus aucune raison d'être, et qu'à force de vouloir continuer, les gens vont finir par connaitre les vrais objectifs de leurs mouvements et, surtout, les vraies considérations qui les sous-tendent et qui n'ont rien de syndical ni de social, mais qu'il s'agit plutôt de considérations d'ordre politique, puisque ces irréductibles seraient, selon certaines sources, membres d'un certain parti politique dirigé par un ex-ministre de l'éducation !!