Selon le magazine Jeune Afrique, le père de l'indépendance s'apprête à regagner le cœur battant de la capitale, où trônait sa statue équestre. Viscéralement attaché aux symboles, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui s'est toujours revendiqué comme un héritier de Bourguiba, est sur le point de lui restituer ses droits. Renié par le président déchu, l'homme, qu'on présente comme l'architecte de la Tunisie moderne, devrait bientôt retrouver sa stature et sa statue. La statue équestre du père de la nation devrait, prochainement, regagner son emplacement original au début de la longue artère qui porte son nom. La statue de Bourguiba avait été délogée à la faveur d'une horloge. Le président déchu avait réduit en décombres l'héritage et la statue de Bourguiba, reléguée alors à la Goulette. Le président de la République, dont l'engagement a été consenti sur la droite lignée de Bourguiba, devrait saisir les célébrations du 60ème anniversaire de l'indépendance à ce dessein. L'horloge, quant à elle, sera transférée place Pasteur.