La présidente brésilienne, Dilma Roussef est désormais sur un siège éjectable et se rapproche de plus en plus de la sortie. Les députés favorables à sa destitution ont facilement réuni la majorité des deux tiers requise à la chambre basse du parlement. D'ici le 11 mai, il suffira d'un vote à la majorité simple des sénateurs pour que la présidente du Brésil soit formellement mise en accusation pour « crime de responsabilité » et écartée du pouvoir pendant 180 jours au maximum. Dans une ambiance survoltée, les députés se sont prononcés, hier, sur la destitution de Dilma Roussef. Ils ont donné le feu vert à cette destitution. Roussef perd ainsi une bataille cruciale dans sa lutte pour conserver le pouvoir. La présidente brésilienne est accusée de maquillage des comptes publics en 2014, année de sa réélection, et en 2015, d'avoir masqué l'ampleur de la crise économique. Dilma Rousseff nie avoir commis un crime dit « de responsabilité » et dénonce une tentative de »coup d'Etat »institutionnel. Elle avait annoncé qu'elle »lutterait jusqu'à la dernière minute de la seconde mi-temps ».