Le ministre de l'éducation n'en finit plus de compter ses « ennemis ». Il faut dire qu'il n'en finit pas, non plus, de gêner par sa fâcheuse manie de travailler comme un forcené, au point qu'il se retrouve propulsé, selon le dernier sondage d'opinion effectué par Emrhod, parmi les meilleurs choix des tunisiens pour les prochaines présidentielles. En effet, après ses innombrables coups d'éclat qu'il a égrené l'année dernière, en matière de réfection des institutions scolaires, d'amélioration des conditions d'études des élèves, de promotion des moyens de transport et de la restauration, en finissant par le bouquet final de la réforme de l'enseignement, Néji Jalloul a vu se braquer sur lui les feux de la rampe, mais pas que ! Car de feux, il a vu se braquer sur lui, ceux de ses détracteurs qui lui en veulent, soit parce qu'il leur a ôté un gagne pain illégal, en l'occurrence, les cours particuliers abusifs, soit parce qu'il a fini par leur faire de l'ombre, ce qui est valable pour ses collègues et les autres hommes de l'Etat. Du coup, cette année, et malgré qu'il n'ait pas démérité dans la poursuite de ses efforts, sur sa lancée de l'année dernière, Néji Jalloul n'arrive pas à briller. Mais bien au contraire, il éprouve, même, beaucoup de peine à repousser les offensives de ses détracteurs qui se sont, apparemment, jurés de le perdre. Mais ce qui est pire dans tout cela, ce ne sont pas les « ennemis » déclarés, avec les quels il arrive tant bien que mal à tirer son épingle du jeu, mais, plutôt, ses « ennemis » de l'ombre, qui font tout pour saborder ses efforts et qui arrivent à force de ténacité à faire avorter tous ses projets, au point que tout ce qu'il accomplit et réforme, reste lettre morte, et ne trouve aucune répercussion sur le terrain. Pire encore, de nombreux parents d'élèves se disent dépités de constater que ce qui se passe sur la réalité du terrain est bien le contraire de ce qu'avait annoncé le ministre, et contrairement à ce qu'il prétendait, la situation de l'éducation en Tunisie dépérit à vue d'œil. Ce qui, au final, le fait passer pour un menteur aux yeux des citoyens qui, pourtant, ne juraient que par son nom. Et ce travail de sape, Jalloul le doit, en grande partie, à ses propres lieutenants, qui au niveau des régions, et qui au sein même de son ministère, qui ne bougent pas le petit doigt pour répercuter ses décision sur le terrain. Et comme il ne peut aucunement être partout, il ne peut que constater via les médias les résultats de ce travail insidieux dont il est la cible, et qui facilite celui, plus franc, de ses détracteurs que tout le monde désormais, connait. Mais malgré tout cet acharnement et toute cette « haine », Neji Jalloul aura le mérite d'avoir, malgré tout, préservé son capital sympathie et son capital confiance, auprès des tunisiens, à témoin le dernier sondage d'Emrhod, justement, qui le place en troisième position des présidentiables, aux yeux des tunisiens, après BCE et Marzouki. Mais il gagnerait à faire plus attention à ses collaborateurs et les soumettre à un suivi plus rigoureux, pour pouvoir faire aboutir cette réforme qui lui tient tellement à cœur.