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Bilan des prisons tunisiennes : Le surpeuplement carcéral exige une réforme du système judiciaire et la mobilisation de ressources financières et humaines
Au cours de son intervention devant la commission de la Sécurité et de la Défense au sein de l'Assemblée des Représentants du Peuple, le ministre de la Justice Ghazi Jeribi s'est prononcé à propos de la situation de l'institution pénitentiaire en Tunisie. En effet, le ministre s'est exprimé par rapport aux nombreuses difficultés auxquels cette institution fait face. Il a d'abord évoqué le pillage et vandalisme que les prisons ont subi durant la révolution. Ensuite, il a attiré l'attention sur la nécessité de réformer le système judiciaire puisque 50% des détenus attendent toujours d'être jugés. Aussi, Jeribi a attiré l'attention sur le besoin de mobilisation des ressources financières et humaines afin d'aboutir à une véritable amélioration de la situation des détenus qui implique. Cette dernière implique la réhabilitation de certains établissements en plus de la construction d'autres, qui devraient obéir selon lui, aux standards internationaux. Par ailleurs, les chiffres sur le surpeuplement carcéral son plutôt alarmant, Le dépassement va de 4 à 117% comme c'est le cas de la prison de Kairouan. La situation dans toutes les prisons est semblable. A titre d'exemple, dans la prison de Monastir le taux d'encombrement est de 92%, dans celle de Gafsa il est de 94%, dans la Rabta il est de 82% et dans la prison de Mornag il a dépassé les 66%. Cette situation est davantage plus inquiétante compte tenu du fléau du retour en masse des terroristes des zones des conflits. Concernant la population carcérale, elle est composée en premier lieu des 6662 détenus arrêtés dans des affaires liée à la drogue, dont 3982 ont été jugés. Nous trouvons ensuite les 5850 prisonniers dans des affaires de vol dont 2819 jugés. Le nombre des impliqués dans des affaires de meurtre et de tentative de meurtre s'élève quant à lui à 2604 dont 1637 ont été jugés. Ceux emprisonnées pour des affaires de détention d'arme et de violence s'élève à 1799. Nous trouvons enfin les détenus impliqués dans le terrorisme et le blanchiment d'argent qui sont au nombre de 1647. Seulement 183 de cette catégorie de détenus ont été jugés. Notons enfin que 35 prisonniers sont condamnés à la peine capitale, pourtant l'exécution ne s'applique pas. Les étrangers détenus en Tunisie sont au nombre de 23 :5 algériens, 4 libyens, 4 marocains, 7 maliens, 1 allemand, 1 américain et 1 palestinien.