Les membres de deux familles dont les nouveaux-nés sont décédés vendredi 24 mars 2017 au service de pédiatrie de l'hôpital de Kairouan, ont saccagé le service réduisant en miettes certains équipements et semant le désordre et la peur au sein du personnel hospitalier. Très remontées les familles des patients décédés ont agressé physiquement les médecins et infirmiers les obligeant à quitter leurs postes, provocant l'arrêt des prestations dans le service, a indiqué un médecin dans une déclaration samedi 25 mars 2017 à radio Shems FM. L'un des bébés, un prématuré né il ya une semaine souffrant de problèmes respiratoires et était branché une machine qui lui assurait une respiration assistée artificielle, selon ce même médecin qui a indiqué qu'il est décédé après des complications et suite à une bronchiolite sévère. Le second bébé a contracté une virus et l'hôpital a été obligé de lui amener des médicaments coûteux de l'hôpital Farhat Hached mais il a succombé à une défaillance multi-viscérales, a souligné le praticien qui a affirmé que les deux décès sont inévitables. On rappelle que l'hôpital de Kairouan traîne une mauvaise réputation de disparition de nouveau-nés, relevée par l'émission "Hak Maak" sur El Hiwar Ettounsi, ce qui pourrait expliquer la colère des familles mais ne justifie aucunement leurs actes ni les absout de poursuites. A noter également que des mouvements de grève ont été démanchés dernièrement par les médecins du service public suite à la peine d'emprisonnement prononcée contre des médecins reconnus coupables d'erreur médicale ayant entraîné la mort d'un patient. Face à ce contexte, les tensions peuvent conduire à des débordements regrettables d'ou la nécessité de retablir au plus vite la confiance entre praticiens et patients.