Ridha Belhadj, membre de l'Instance dirigeante au sein de Nidaa, a appelé à un nouveau dialogue national, dans un nouveau cadre, en dehors de la présidence de la République, qui a déjà présidé la première initiative du dialogue national. Dans un entretien accordé à Tunisienumérique, il a, toutefois, indiqué que le cadre lui-même n'est aussi important que ce son contenu et les moyens qui peuvent être fournis par le gouvernement afin de continuer jusqu'à la date des prochaines échéances électorales. Il a affirmé, commentant la visite du chef du gouvernement Youssef Chahed à Tataouine, que son avis personnel, cette visite n'était pas convenablement préparée comme il se doit, bien que le contact direct avec les citoyens, en particulier dans cette phase sensible, est nécessaire. Mais il a estimé qu'il aurait était mieux que cette visite soit précédée d'une coordination générale et de préparatifs, soulignant qu'il aurait été plus sain que cette visite se fasse dans le cadre d'un gouvernement cohérent avec le soutien politique ce qui n'est pas assuré actuellement car certains partis politiques participant au gouvernement soutient actuellement les manifestations. Toutes ces raisons ont empêché le chef du gouvernement d'arriver à des résultats tangibles, quelles que soient les intentions, a indiqué Ridha Belhadj qui précise que cela exige le réexamen du terme et le concept de gouvernement d'unité nationale et l'élaboration d'un nouveau document Carthage. Il a souligné que la visite de Youssef Chahed n'a réalisé aucun résultat positif au contraire, elle a contribué à aggraver encore la situation vu qu'il a écourté cette visite, quelques heures après son arrivée à cause des protestations et l'atmosphère tendue dont a été témoin Tataouine depuis une longue période ainsi que la surenchère qui a coïncidé avec cette visite. Belhadj a également signalé que l'atmosphère politique actuelle se heurte à de nombreuses crises secondaires comme la loi sur la réconciliation, qui est discutée dans des conditions houleuses, ainsi que celle du Conseil supérieur de la magistrature, et la crise globale de la gouvernance. La solution selon le membre du Comité directeur du Mouvement de Nidaa Tounes, est de faire appel à un nouveau dialogue national, sans l'exclusion de quelconque parti politique ou social et dans lequel on discute des enjeux cruciaux du développement, des préoccupations des régions, ainsi que sur le détail du document de Carthage, qui est désormais une annonce des principes généraux qui ne répondent plus aux besoins. Il a indiqué que tout cela doit fait dans le cadre d'un véritable gouvernement d'union nationale différent du gouvernement actuel, qui regroupe les deux parties essentiellement Nidaa Tounes et Ennahdha.
Déclaration de Ridha Belhadj membre de l'Instance dirigeante de Nidaa Tounes Votre navigateur ne prend pas en charge l'élément audio.