Diverses informations ont été rapportées ces derniers temps, faisant part de l'abandon du système du Stage d'initiation à la vie professionnelle (SIVP) et du transfert des personnes bénéficiant de ce système directement au programme «Akd Karama » (Contrat de la Dignité), crée récemment. Ce «Akd Karama » a été décrié par certaines personnes et rejeté par les chefs d'entreprises Tunisienumérique a pris l'initiative de tirer au clair cette question. Un entretien a été établit avec le directeur général de l'Agence nationale pour l'emploi, Mohamed Mani qui a affirmé que le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle a décidé d'abandonner uniquement le programme « Forsati » (Ma Chance) parce qu'il n'a pas obtenu le succès escompté, en dépit de la participation de 47.000 chômeurs . Mani a indiqué que le ministère mène actuellement des études approfondies sur les dix années écoulée pour évaluer les 8 systèmes en sa possession afin de les améliorer et de les développer en fonction des demandeurs d'emploi, des employeurs ainsi que des institutions. Il a ajouté qu' actuellement le système SIVP est le plus efficace en termes de flexibilité au niveau des procédures ainsi qu'en terme d'intérêts des institutions et des demandeurs d'emploi, ajoutant que toutes les rumeurs qui circulent au sujet de l'abandon de ce système sont totalement infondées. En ce qui concerne le système du Contrat Dignité, le directeur général de l'Agence nationale pour l'emploi a affirmé qu'il sera réexaminé et que ses complexités administratives seront facilitées. L'agence adoptera de nouvelles stratégies de communication afin de clarifier et donner plus de détails aux bénéficiaires. Il a indiqué que le nombre de personnes concernées à ce jour a atteint 13 mille abonnés, tout en reconnaissant également, le faible taux de participation dans les régions intérieures du pays et de la part des petites entreprises. Notons que ces mécanismes ont été adoptés en avril 2016 et sont destinés à faciliter le recrutement des demandeurs d'emploi et des diplômés du supérieur afin de faciliter leur intégration dans les institutions. Le Fonds national pour l'emploi prend en charge le payement d'une partie des salaires des demandeurs d'emploi fixé à 400 dinars, alors que l'employeur leur verse environ 200 dinars. Selon des études du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi il était attendu que ce système bénéficie à 25 mille jeunes. Concernant la réduction des charges des fonds de sécurité sociale sur les propriétaires des entreprises ou ce qu'on appelle le mécanisme de «Exo 5», Mohamed Mani a ajouté que l'Etat continuera à travailler avec le secteur privé et facilitera indirectement l'intégration du bénéficiaire dans l'entreprise dans laquelle il a effectué un stage. Il a ajouté que l'Etat se charge dans ce mécanisme du payement de 20% de la couverture sociale alors que l'institution ne paiera que 5%, pendant 5 ans. L'emploi représente aujourd'hui l'une des plus importantes demandes de la jeunesse tunisienne au chômage, alors que le travail est garanti par la Constitution. Sur le terrain, ce droit fondamental est souvent bafoué dans un pays qui manque de stratégies de développement claires. On peut se demander, si dans ce contexte, le système de SIVP, ou le Contrat de Dignité ou d'autres systèmes de création d'emploi réussiront à fournir des solutions pour chasser durablement le spectre du chômage ou seraient-ce juste de poudre pour calmer une maladie endémique.