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Affaire DSK: Les femmes, le talon d'Achille du patron du FMI
Publié dans Tunisie Numérique le 18 - 05 - 2011

Libération a raconté lundi que DSK avait lui-même évoqué ses rapports avec femmes comme l'un des principaux reproches qui pourraient lui être adressés dans sa campagne présidentielle. “Oui, j'aime les femmes... Et alors? (...) Depuis des années on parle de photos de partouzes géantes, mais je n'ai jamais rien vu sortir... Alors qu'ils les montrent !”, lançait-il quelques semaines avant son arrestation à New York.
De la séduction à la drague un peu lourde… en allant jusqu'au harcèlement ? Un éventail de nuances ont été employées par les journalistes, biographes et collaborateurs qui ont approché Dominique Strauss-Kahn. Les relations de DSK avec les femmes ont parfois été évoquées dans la presse, mais du bout de la plume. Dans Le Monde du 4 novembre 1999, un portrait décrit élégamment le nouveau locataire de Bercy. Le grand argentier français serait “patelin et enjôleur” selon la journaliste Babette Stern, qui précise cependant, entre parenthèses, “au-delà parfois du raisonnable”, laissant aux lecteurs le soin de faire le décryptage.
“SEDUCTEUR INVETERE”
Des années plus tard, en juin 2006, Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair – mariés depuis 1991 – accordent un entretien croisé au magazine L'Express. L'ancienne journaliste, à qui le magazine demande si elle souffre de la réputation de séducteur de son mari, répond : “Non ! J'en suis plutôt fière ! C'est important de séduire pour un homme politique.”
Dominique Strauss-Kahn serait un Casanova moderne, et la presse reprend régulièrement cette thèse : Paris Match, dans un portrait publié en octobre 2009, le décrit comme “le tombeur de ces dames.” En avril 2011, Challenges le décrivait également en “séducteur invétéré”.
Un point de vue à nouveau défendu par Michel Taubmann. Dans sa biographie, l'auteur consacre une dizaine de pages, les dernières de l'ouvrage, à ce qu'il nomme “les trompettes de la rumeur”. Il y décrit un homme victime de son sex-appeal. Un bel homme charismatique, alors que les autres politiques sont des “chauds lapins”. “DSK aime les femmes. Mais les femmes l'aiment aussi.” A l'Assemblée nationale, “Dominique était encore plus dragué que dragueur”, peut-on encore lire.
“UN CHIMPANZE EN RUT”
Dominique Strauss-Kahn, séducteur agréé par sa femme et ses amis, a-t-il passé la frontière du badinage pour une cour trop insistante ? “A Paris, au bar de l'hôtel Lutetia, fréquenté par bon nombre de caciques du PS, on l'a remarqué trop pressant avec des jeunes femmes” note Le Monde du 18 mai. DSK serait déjà passé du badinage à l'agression, assure Tristane Banon, journaliste et écrivaine. En février 2007, lors de l'émission animée par Thierry Ardisson “93, Faubourg-Saint-Honoré” diffusée sur Paris Première, elle qualifie Dominique Strauss-Kahn de “chimpanzé en rut”.
La jeune femme raconte face à la caméra sa rencontre en 2002 – dans un cadre strictement professionnel – avec l'homme politique. A cette époque elle rédige un livre, Erreurs avouées. “Le principe était de demander [aux personnalités interrogées] la plus grosse erreur de leur vie, explique la jeune femme sur le plateau d'Ardisson. Il m'a répondu de la langue de bois, et il m'a dit qu'il me rappellerait s'il pensait à autre chose. Il m'a rappelée et m'a donné une adresse que je ne connaissais pas. (…) Je suis arrivée dans un appartement complètement vide. (…) Il a voulu que je lui tienne la main pour répondre. (…) Ça s'est très mal fini parce qu'on a fini par se battre. J'ai donné des coups de pied, il a dégrafé mon soutien-gorge, il a essayé d'ouvrir mon jean… J'ai fini par partir. Quand on se battait, je lui ai dit le mot ‘viol', mais ça ne lui a pas fait peur plus que ça. Comme quoi il était accoutumé…”
“LE SEUL VRAI PROBLÈME DE DSK”
Toutefois, la journaliste ne porte alors pas plainte. “Je ne voulais pas être jusqu'à la fin de mes jours la fille qui a eu un problème avec un homme politique” explique-t-elle à Thierry Ardisson durant le même programme. Sa mère, élue socialiste, l'aurait convaincue de ne pas poursuivre DSK. Quant à l'émission elle même, elle n'inquiétera pas le député de Sarcelles, puisque le producteur choisit de couvrir d'un bip le nom de DSK lors de la diffusion.
Selon Le Nouvel Observateur du 12 mai, Tristane Banon aurait voulu, à l'époque, raconter “par le menu ses rendez-vous avec DSK “. Mais le manuscrit “n'a jamais été publié” poursuit l'hebdomadaire, en affirmant que le document était en la possession de Ramzi Khiroun, l'un des conseillers en communication de Dominique Strauss-Kahn. Dans la biographie de Michel Taubmann, le même Ramzi Khiroun déclare que Tristane Banon n'avait qu'à porter plainte. Lundi, l'avocat de l'écrivaine a affirmé que sa cliente entendait le faire, neuf ans après les faits.
Le 9 juillet 2007, alors que l'arrivée de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI se dessine, Jean Quatremer, journaliste à Libération, estime dans une note de blog que “le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes”. Dans une institution internationale “où les mœurs sont anglo-saxonnes, note Jean Quatremer, un geste déplacé, une allusion trop précise, et c'est la curée médiatique”, poursuivait le journaliste, estimant que la France ne pouvait pas “se permettre un nouveau scandale” en nommant Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI. Ramzi Khiroun, encore lui, demande alors, selon le journaliste, la suppression de la note de blog. En vain.
LES AVANCES À UNE EMPLOYEE DU FMI
Le 18 octobre 2008, le Wall Street Journal révèle qu'une procédure d'investigation a été mise en œuvre au sein du FMI concernant son directeur, soupçonné de “comportement inapproprié” (selon la terminologie officielle de l'administration) vis-à-vis de l'une des économistes de l'organisation. L'administration s'inquiète alors d'un éventuel abus de pouvoir, mais DSK en ressort finalement blanchi.
Subsiste une lettre que sa subordonnée à rédigé à l'intention des enquêteurs : “Je pense que M. Strauss-Kahn a abusé de sa position dans sa façon de parvenir jusqu'à moi. Je vous ai expliqué en détail comment il m'a convoquée plusieurs fois pour en venir à me faire des suggestions inappropriées. Malgré ma longue vie professionnelle, je n'étais pas préparée à des avances du directeur général du FMI.”
La réputation de DSK était “un secret de Polichinelle” dans le milieu politico-médiatique, assure Jean Quatremer dans Libération du 17 mai. “Les femmes qui voulaient éviter des ennuis savaient qu'il valait mieux éviter de se retrouver seules avec lui”, poursuit-il. De l'affabulation partielle, rétorque Michel Taubmann : “Les journalistes ont tendance à croire sur parole toute femme qui prétend avoir été ‘approchée' par l'actuel directeur du FMI. Certaines conquêtes sont imaginaires”, écrit-il, déplaçant sciemment le problème sur le terrain de la séduction et des conquêtes féminines. Mais ce dont se plaignent certaines femmes ayant eu affaire à DSK relève davantage du harcèlement – voire de violences graves – que de la séduction.
“Violeur, Dominique Strauss-Kahn ? Voilà une terrible calomnie.” Dans sa biographie autorisée, Le Roman vrai de DSK (éd. du Moment, 2011), Michel Taubmann posait déjà la question qui hante les esprits depuis l'inculpation du patron du FMI. Même si l'épisode new-yorkais n'avait pas eu lieu, DSK aurait sans doute été amené, au cours de la campagne présidentielle, à s'expliquer sur certains aspects de sa vie privée.


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