Il ne fait plus aucun doute que les organes de sécurité et forces de l'armée en Tunisie se sont aguerris au cours des dernières années lors des affrontements avec les groupes armés de la mouvance islamique qui ont connu, depuis 2011, un essor fulgurant dans le pays. Preuve que les forces sécuritaires sont passées de la posture de la défensive et de l'attente à celle de l'offensive et de l'anticipation allant jusqu'à chercher l'ennemi dans ses cachettes pour le débusquer. Pas de refuge sûr dans les montagnes Désormais les hauteurs du Nord-0uest de la Tunis, Chaâmbi, Mont Mighla, et les montagnes du Kef et de Sidi Bouzid ne sont plus un refuge sûr pour les groupes djihadistes qui s'étaient retranchées pour mener de temps à autres des attaques terroristes. Le fait que le dangereux terroriste algérien dénommé Hadj Kouider alias, "Châambi", se soit livré à l'armée de son pays alors qu'il écumait depuis ces dernières années le Mont Chaâmbi à la tête de groupes terroristes, illustre cette grande percée des forces de l'ordre tunisiennes. Cette abdication intervient dans le sillage de la mort mi-janvier de deux terroristes algériens tués lors d'une embuscade tendue par les forces spéciales de la Garde nationale sur les hauteurs de Kasserine et la capture d'un élément tunisien blessé lors des combats et qui a été incarcéré. Avant cette opération, une série d'initiatives d'anticipation ont été menées par les forces sécuritaires spécialisés dans la lutte contre le terrorisme dans les zones depuis Tataouine, Ben Guerdane, Gafsa, Sidi Bouzid en passant par Kasserine et le Kef, ayant permis d'affaiblir davantage les groupes terroristes qui se sentent, désormais, acculés. Jadis refuge de prédilection des djihadistes dans le Nord-ouest du pays, à la frontière avec l'Algérie, les montagnes ne sont plus le sanctuaire que ces terroristes ont rêvé de transformer. C'est pourquoi le terroriste "Chaâmbi" a préféré se rendre aux autorités de son pays que de confier son funeste destin à une probable confrontation avec les forces de sécurité tunisiennes." En Algérie, le programme de repentir, appelé aussi la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, permet à des terroristes de rendre les armes et de regagner la vie civile en bénéficiant d'une amnistie qui leur permet d'avoir des peines allégées. Incontestablement l'initiative est du côté des forces armées et de sécurité tunisiennes qui sont en passe de vaincre totalement les groupes djihadistes et de les éradiquer du pays. La défaite lors du plus grand plan fomenté dans le cadre de la plus grande attaque massive visant à créer un Emirat islamique à Ben Guerdane reflète l'aguerrissement de troupes des forces sécuritaires. Un travail de longue haleine Cette réussite s'est construite au fur et à mesure avec les campagnes sécuritaire intensives qui ne cessent de démanteler les cellules terroristes dormantes parmi les civils et dont certaines sont formée pour apporter un soutien logistique d'envergure aux terroristes retranchés dans les montagnes. Ce travail de sape a montré son efficacité car on a assisté à des comportements pour le moins saugrenus des terroristes en rupture de stocks alimentaires voler à la faveur de l'obscurité des habitants dans les zones situées à la lisère des montagnes en les dépouillant de leur provisions en nourriture. Face à la vigilance des populations et des forces de sécurité, les terroristes ont été contraints de descendre en ville pour s'approvisionner décuplant les risques d'être tués ou fait prisonnier par les habitants et l'armée. L'image du terroriste l'air hagard capturé par les civils qui l'ont enchaîné avant de le remettre aux forces de l'ordre témoigne de cette déconfiture des combattants dont la plupart des dirigeants ont été éliminés au fur et à mesure des affrontements avec les forces de sécurité. Le travail de renseignements et volonté politique A cela, il faut ajouter le retour en force du travail des services de renseignements, très nécessaire pour suivre, intercepter et anticiper les actions des groupes terroristes. Les différentes arrestations de terroristes a constitué une mine d'informations pour les organes de sécurité qui ont su les exploiter à bon escient pour comprendre et identifier les réseaux djihadistes et leur mode de fonctionnement. Grâce à la collaboration avec les pays voisins et les puissances occidentales comme les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Italie et la France, les services de renseignements disposent désormais d'une vaste base de données et d'informations. Autre volet important dans cette lutte inlassable contre le fléau terroriste, la volonté politique qui est fortement présente aujourd'hui depuis l'émergence de la nouvelle majorité issue des élections de 2014. Plus de scènes où des Salafistes omniprésents dans le pays pouvaient planter des tentes dans les quartiers et sur les places publique pour prêcher la bonne parole ou organiser des prières publique le jour de l'Aïd El Fitr en arborant leur drapeau noir et blanc ni de mener des convois d'aide humanitaire alors que le but caché est de recruter et d'embrigader les jeunes pour les envoyer, par la suite, au combat en Syrie, en Irak et en Libye. Ce ressaisissement des autorités a grandement contribué à freiner l'ardeur des djihadistes et à perturber leurs plans et a permis aux organes de sécurité d'être plus efficaces. Aujourd'hui on récolte les efforts et les sacrifices consentis par les martyrs parmi les organes de sécurité et de l'armée en acculant les terroristes dans leurs derniers retranchements et en rament la stabilité et la sécurité dans le pays. Avec le retour du tourisme, notamment l'arrivée de visiteurs des pays étrangers et la levée des restrictions par les pays européens comme l'Angleterre, l'Allemagne et la France à l'égard de leurs ressortissants, l'avenir ne peut que se présenter sous les meilleurs auspices pour la Tunisie. Mais la vigilance doit toujours rester de mise. Il ne faut pas dormir sur nos lauriers !