Entre l'Algérie et le terrorisme djihadiste, il existe une longue histoire. Entre les algériens et les terroristes des groupes islamistes qui agissaient à découvert et tuaient, à l'emporte-pièce, femmes, enfants, intellectuels, journalistes et hommes d'affaires, les plaies semblent se panser mais personne n'a l'intention d'oublier les horreurs pratiquées durant plus de 10 années, par les fous d'Allah. Aujourd'hui, au moment où la Libye s'est enlisée dans le bourbier terroriste de Daech et autres Al Qaïda avec ses différents dérivés, et à l'heure où la Tunisie sécurise ses frontières avec le peu de moyens dont elle dispose et appelle ses citoyens et citoyennes à un sursaut national contre les semeurs de mort guettant dans leurs cellules dormantes, les instructions des chefs terroristes terrés dans les montagnes de Chaambi ou retranchés à Derna (Libye), l'Algérie, le pays qui a vaincu les terroristes djihadistes, le peuple qui a bravé avec courage, audace et persévérance les troupes du GIS, s'imposent comme l'exemple à suivre et l'expérience réussie à adopter. Tout simplement, parce que les algériens ont réussi, par leurs propres moyens, grâce à leur génie légendaire et à leur sens d'imagination et de créativité, à éradiquer l'hydre terrorise, à marginaliser ses têtes pensantes et à mobiliser le citoyen lambda pour en faire le combattant moderne, à l'instar de ses aïeuls qui ont expulsé la France coloniale de ses terres et obligé les collaborateurs qui ont vendu leurs âmes et consciences aux colonisateurs à suivre ces mêmes colonisateurs pour chercher un refuge dans l'hexagone où ils ruminent jusqu'aujourd'hui, leur traîtrise et leurs basses manœuvres contre les nationalistes de leur pays. Et l'Algérie a réussi sans recourir à l'aide étrangère ou quémander l'appui des Américains ou des français, lesquels guettaient la moindre opportunité pour faire débarquer leurs troupes sur le sol algérien. Ils n'ont pas sollicité également le soutien des régimes du Golfe parce qu'ils savaient que les émirs du pétrole ont toujours fait double jeu même avec les Américains, leur protecteur attitré. Ils étaient convaincus, en outre, que les intérêts des prétendus opposants à la nébuleuse intégriste s'imbriquaient avec ceux des « frères » qui – faut-il le rapporter – ont été « fabriqués » par les mêmes puissances. De nos jours, avec le « printemps arabe » devenu, en moins de quatre ans, une véritable catastrophe mondiale, grâce aux parrains des intégristes, les Algériens n'ont pas changé d'un iota. Ils sont toujours déterminés, à préserver, par eux même, leur souveraineté et surtout l'indépendance de leur décision nationale. Et les exemples ne manquent pas. D'abords, sur les frontières tuniso-algériennes, ils ont mobilisé près de quarante mille soldats dirigés par la fine fleur des commandants ayant déjà terrassé les terroristes du GIS. Et ces soldats ainsi que leurs commandants ont déjà contribué à dévoiler plusieurs opérations terroristes qui visaient les villes du Kef, Kasserine et autres… Partant du principe selon lequel la sécurité de l'Algérie et celle de la Tunisie constituent un tout indivisible, ils ont décidé d'outrepasser les tergiversations des gouvernements tunisiens de la Troïka I et II, voir leur refus de collaborer pour traquer les terroristes et les arrêter avant qu'ils ne passent à l'action. Avec l'avènement de Béji Caid Essebsi à la présidence de la République et Habib Essid à celle du Gouvernement, la coopération sécuritaire, sur terrain, a gagné en qualité et les résultats ne se sont pas fait attendre. Sur les frontières algéro-maliennes, l'armée algérienne veille aussi à dévoiler plans sordides des Daéchistes qui cherchent à s'infiltrer sur le sol algérien pour rejoindre la Libye ouverte désormais à tous les apprentis semeurs de mort. Diplomatiquement, l'Algérie réputée pour son refus catégorique de toute intervention militaire étrangère dans un pays arabe ou africain quelconque, poursuit la mobilisation de son appareil diplomatique en vue d'une solution pacifique à la crise libyenne et au bourbier malien. Une solution qui sera l'aboutissement d'un processus de dialogue groupant les différents belligérants, sous les auspices de L'Organisation des Nations Unies, dans le cadre du strict respect de la légalité internationale et des résolutions Onusiennes et surtout de la consécration du droit absolu des peuples à disposer d'eux même et à décider de leur devenir. Loin de toute ingérence, moins mise à la tutelle de quiconque.