Le président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'homme, Jamel M'sallem a affirmé dans une déclaration à Tunisienumérique lundi, 4 juin 2018, que le naufrage du bateau au large de Kerkennah est une catastrophe, la deuxième du genre en ce qui concerne les bateaux de la mort, ce qui témoigne de la poursuite de la migration des jeunes de cette manière irrégulière. Il a fait assumer la responsabilité de la propagation du phénomène de l'immigration clandestine, ou ce qu'on appelle «les bateaux de la mort», au régime politique au pouvoir et à la détérioration de la situation économique et sociale dans le pays. Il a souligné que les immigrants ne sont plus que des jeunes, mais aussi des femmes et des personnes âgées qui ont perdu confiance dans les institutions de l'Etat, ce qui les a incités à prendre la décision de migrer. Il a, dans le même contexte, mis en garde contre la propagation de ceux qu'il a qualifié de trafiquants d'êtres humains organisant l'immigration clandestine le long des côtes tunisiennes. Jamel M'sallem a déclaré que les informations à leur disposition indiquent que la principale raison du naufrage de cette embarcation, diffère du précédent, qui est entré en collision avec un navire militaire, ajoutant que la Ligue travaille à créer une coordination nationale prenant en charge le côté médical, psychologique et social des familles des survivants et des victimes. Le président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme a également souligné qu'il est nécessaire de réfléchir à un modèle de développement différent contribuant à la promotion du développement et de l'emploi dans le pays, en particulier dans les régions internes, afin de créer un climat de stabilité sociale et économique aux citoyens. Déclaration de Jemal M'Sallem, président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme Votre navigateur ne prend pas en charge l'élément audio.