Suite au post publié il y a deux jours par le président du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghanouchi, dans lequel il vantait les avantages de la fameuse réunion de Paris qu'il a eue avec BCE, en pleine crise du sit-in du départ du Bardo, et dans lequel, il prétend qu'Ennahdha était la grande perdante à cause du consensus avec Nidaa, quand elle a laissé tombé sa légitimité du pouvoir, pour le livrer à l'opposition, alors, présidée par BCE. Dans ce post, Ghannouchi a tenu à rappeler les moments forts de ce consensus qui a épargné Ennahdha du sort connu par les frères d'Egypte, entre autres. Suite à ce post, Hafedh Caied Essebsi, le directeur exécutif de Nidaa Tounes, ayant compris que ce post était motivé par une inquiétude que le Cheikh Rached Ghannouchi ne pouvait pas cacher, notamment en rapport avec la conjoncture internationale dont les vents commençaient à devenir contraires aux islamistes, a répondu à la demande de rapprochement du Cheikh, en lui opposant une fin de non recevoir, lui assurant qu'un consensus se doit d'être honnête, et durable, et résister aux conjonctures, et ne pas virer de bord à chaque changement de direction des vents à l'international. Hafedh Caïed Essebsi a tenu à rappeler au Cheikh que le consensus n'est pas une histoire de nostalgie affichée à des réunions d'autres époques, mais il devrait se manifester à travers des faits et des actions réelles et qui ne sont aucunement conditionnés par des caprices, ni même, par des résultats de certaines élections. Concernant la partie perdante dans cette histoire de consensus, Hafedh Caied Essebsi a tenu à préciser que c'est, plutôt Nidaa Tounes qui en subit, jusqu'aujourd'hui les conséquences, qui se sont manifestées à travers les divisions et ruptures qu'a connu le parti. Hafedh Caied Essebsi a terminé sur le fait qu'il n'était, vraiment, pas séant, de se rappeler du consensus, maintenant, après tout ce qui s'est passé, et après que les islamistes n'ont pas hésité à afficher leur opposition à Nidaa Tounes, et même, au président de la République, rappelant que le consensus est une histoire de principe sacré, qui ne saurait souffrir ces contradictions entre ce qui est dit et ce qui est fait en réalité.