Très peu des habitants de Mahdia savent sur l'extrême pointe de Cap Afrique, sur les rochers brisant les vagues de la mer, sont taillés des tombeaux phéniciens, du temps où la ville s'appelait « Jemma » puis « Aphrodisium », c'est-à-dire à partir de 1450 avant Jésus Chris. Ces tombeaux, à la différence de ceux de Tanger au Maroc de la même époque, sont taillés à la mesure du corps humain, même s'il était bébé, alors que ceux de Tanger sont bien plus grands. Cette façon d'inhumer les morts s'est prolongée jusqu'à 530 avant Jésus Chris, l'époque des carthaginois qui exploitaient les comptoirs laissés par les phéniciens et qui s'étalaient sur toute la rive de la côte sud de la méditerranée jusqu'à Tanger, en Sicile, en Sardaigne et les îles proches. Ces tombeaux historiques sont aujourd'hui à l'abandon, risquent les effets dévastateurs de la mer, les autorités de tutelle sont invités à sauvegarder cette richesse historique. Il est à noter que Aphrodisium est le mot de plusieurs comptoirs dont l'ancien port d'Hippo Régius la ville algérienne d'Annaba, l'ancienne ville d'Asie mineure, Arcadie en Grèce, une ville de l'ancienne Chypre, Aphrodisum fait encore référence à Aphrodite, une déesse grecque et c'est aussi un genre d'insectes. * * * * * * * * * *