Dans une lettre ouverte diffusée jeudi, le leader du Congrès pour la République (CPR), Moncef Marzouki, soulève la question du financement des partis en Tunisie et tance les trois qui ont utilisé de gros moyens financiers, à savoir le parti islamiste Ennahdha, le Parti Démocratique Progressiste (PDP) et le Forum Démocratique pour les Libertés et le Travail (FDTL/ Ettakatol). Tout en s'interrogeant sur l'origine des fonds dont disposent ces partis, M. Marzouki dénonce le retour des pratiques clientélistes comme le conditionnement de l'attribution de postes d'emploi et d'aides financières aux jeunes dans les régions intérieures à leur adhésion à tel ou à tel parti. Le chef du CPR trouve indécentes les campagnes d'affichages publicitaires lancées par le PDP et Ettakatol, confondant la politique au marketing du savon et appelle les deux partis à investir leurs fonds dans la tenue de rencontres et d'ateliers de formation à l'attention du public pour lui expliquer leurs programmes et les enjeux de la transition politique dans le pays.