Plateforme électronique de consultation populaire : Octroyer l'opportunité aux Tunisiens d'exprimer leurs attentes et aspirations, en toute liberté et transparence, pour soutenir le changement démocratique dans le pays. La démocratie directe en quelque sorte. Sur le modèle Suisse, cependant que la Tunisie n'est pas la Suisse et que les Tunisiens n'ont rien en tout des Suisses. Au mois d'octobre dernier, le président Kais Saïd, initiateur de cette plateforme, avait indiqué que «les Consultations populaires» seront lancées à la mi-janvier 2022 et prendront fin le 20 mars 2022. Nous sommes à la veille 20 mars 2022. Le taux de participation et d'adhésion des Tunisiens à est très faible. Trop faible. Le président Kais Saïd devra en tenir compte. Ses connaissances en droit constitutionnel devront s'élargir à la sociologie politique, à la sociologie tout court. Il devra relire et bien Ibn Khaldoun. Le désintérêt manifeste des Tunisiens à l'égard de la Consultation électronique ne traduit pas leur désintérêt de la chose publique. Ce n'est pas non plus un désaveu du président. Ils savent pourtant où sont leurs propres intérêts. S'il est très louable de vouloir les tirer vers le haut, il serait d'abord plus louable pour l'heure de les saisir dans leur quotidien au lendemain de dix ans de faux fuyants et de promesses non tenues par une classe politique piteuse et lamentable. Ils aujourd'hui dans l'instant, ils vivent l'instant. Se prononcer sur les grands choix qui engagent l'avenir du pays est leur dernier souci. Leur souci, maintenant, en cet instant, est de trouver de la semoule... Jawhar Chatty
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