La cheffe du gouvernement, Nejla Bouden, s'est envolée aujourd'hui vers la Suisse. Au grand désespoir de tous ceux qui s'attendaient à son départ de la Kasbah. Son déplacement à Davos sur fond d'une crise économique, financière et sociale sans précédent, son départ d'un pays au bout du gouffre à tous points de vue, à la limite de l'implosion, est un signe de courage. Un signe de sérénité. La cheffe du gouvernement ira à Davos tel un robot télécommandé. Le cénacle des affaires, le temple Davos ne sera pas insensible à cet acte de bravoure... La cheffe du gouvernement ira à Davos porter les couleurs de la Tunisie, la destination Tunisie. Mais de quelle Tunisie pourrait-elle réellement et sans ambages en être aujourd'hui fière ? Parce qu'il faut avant tout être fier et digne, la tête haute, droit dans ses bottes. Le président Kais Saïd est à Carthage. Le gouverneur de la Banque Centrale est à son bureau à la BCT. Le gardien du Temple monétaire, le Monsieur « tout sauf l'inflation » y est encore , en dépit d'une inflation- réelle – à deux chiffres. Il consomme et consume son mandat. Six ans, c'est à la fin franchement langoureuse quand on n'a ni projet ni vision sur le long terme. En petit bourgeois. Et pourtant ! La cheffe du gouvernement est une grande personne. Le gouverneur de la BCT est une grande personne. D'autres encore dans les hautes « sphères ». Et pourtant tout le monde sourit au chef. A Davos, la dignité n'a pas de nom. Nous avons nos chances de pouvoir nous écraser un peu plus. Ce qui n'est pas peu. Jawhar Chatty Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!