Les cours ont été suspendus dans les lycées et collèges de Sfax en raison des vagues d'agitation qui secouent les établissements scolaires. Les parents, le personnel administratif et le corps enseignant déplorent les comportements irresponsables, à l'origine de cet état de faits en l'absence quasi totale de la sécurité. Malgré la volonté de plusieurs élèves de poursuivre l'année scolaire dans des conditions normales, des groupes de lycéens continuent à semer le trouble en incitant à l'arrêt des cours et à l'organisation de marches de protestation pour réclamer le départ du Premier ministre et la destitution du Gouvernement provisoire. Une revendication qui ne justifie pas, pour autant, l'arrêt des cours, estiment les directeurs des établissements scolaires dans la région qui affirment la légitimité des réclamations d'ordre pédagogique et éducatif et l'engagement à les satisfaire. Les directeurs ajoutent que malgré les nombreux appels à la reprise des cours, ces jeunes s'obstinent à poursuivre les mouvements de contestation, à agresser les parents et les enseignants et à empêcher de force les élèves de regagner leurs classes. Le directeur du collège de Saltnya a indiqué, dans une déclaration jeudi matin sur les ondes de Radio Sfax, qu'il sera obligé de fermer l'établissement, en l'absence des agents de sécurité qui n'ont pas répondu à son appel de détresse. Plusieurs parents se sont rassemblés devant les établissements scolaires pour soutenir le personnel administratif qui cherche à convaincre les élèves à reprendre les cours. Les parents appellent les autorités de tutelle à soutenir ces efforts pour empêcher l'interruption des cours qu'ils trouvent «injustifiée».
