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Le vrai visage de la France, loin des trémolos de Macron sur Gaza : 626 procédures judiciaires contre les pro-Palestiniens
Publié dans Tunisie Numérique le 04 - 03 - 2024

Les tribunaux français font ce que le ministre de la Justice Eric-Dupond Moretti leur a dit, à travers une circulaire d'une sévérité extrême qui est tombée le 10 octobre 2023 : Les juges tapent et très fort, trop, sur les pro-palestiniens. Les inflexions de l'exécutif français après le coup de barre vers Israël ne changent rien au fond de l'affaire, les têtes qui sortent de la doxa imposée par le président Emmanuel Macron dès le 7 octobre 2023 payent cher. «Apologie du terrorisme», c'est la lourde charge qui pèse sur le Franco-Tunisien Mohamed Makni. Il est repassé au Tribunal le 20 février dernier, pour la troisième fois et il risque gros : 4 mois de prison avec sursis, 800 euros d'amende dont la moitié ferme et un an de privation des droits d'éligibilité. Mais le Maire-adjoint d'Echirolles est l'arbre qui cache la forêt, les inculpations pleuvent…
«Si je ne m'appelais pas Mohamed, je ne serais pas là»
Le Tribunal correctionnel de Grenoble avait à trancher sur la ligne de crête – s'il y en a – entre acte de résistance de la part du Hamas et acte terroriste perpétré par le groupe palestinien le 7 octobre dernier. Et la question, génératrice de tensions, travaille aussi la conscience collective française. "Ils [les Occidentaux] s'empressent de qualifier de terroriste ce qui, à nos yeux, est un acte de résistance évident», a posté Makni le 11 octobre dernier, en faisait sien un extrait d'une publication de l'ancien ministre tunisien des Affaires étrangères Ahmed Ounaïes.
Tous les déboires du Franco-Tunisien viennent de là, même s'il a pris soin de mettre un lien sur son post pour bien signifier la paternité de la pensée. Il en est là parce que son post laconique a été monté en épingle et rediffusé anonymement sur un forum de la droite grenobloise. Il a beau publier le lendemain un communiqué pour condamner la tuerie de masse indiscriminée du 7 octobre dernier rien n'y a fait, les milieux sionistes voulaient leur coupable, ils le tiennent.
Makni a raison de dire devant ses juges «si je ne m'appelais pas Mohamed, je ne serais pas là», il a raison de pointer le flagrant «deux poids, deux mesures de la France», assumé par l'exécutif, mais qui entend le Franco-Tunisien ? Qui entend tous les autres pris dans les filets de la Justice pour le même motif ? On ne verra pas défiler à la barre les syndicalistes de la CGT Nord, on n'y verra pas non plus les députés de la France insoumise Danièle Obono et Thomas Portes, et encore moins leur chef de file Jean-Luc Mélenchon. Pourtant ils ont dit peu ou prou la même chose que le Franco-Tunisien…
Même un célèbre avocat israélite dénonce l'acharnement de la Justice
L'homme de 73 ans sera édifié sur son sort judiciaire ce 26 mars. En attendant d'autres passent sur le gril. «Des cas comme M. Makni, il y en a des dizaines», s'est désolée son avocate Me Elsa Marcel. Elle fait état de quatre accusés qu'elle défend, deux pour apologie du terrorisme et deux autres pour provocation à la haine raciale, tous inculpés suite à l'attaque du 7 octobre et aux développements du conflit israélo-palestinien. Par exemple une lycéenne de 14 ans est traînée devant la justice après le signalement de son propre établissement pour une «blague idiote», d'après son avocate, rapporte le journal Le Monde.
«La tenue publique de propos vantant les attaques (...) en les présentant comme une légitime résistance à Israël, ou la diffusion publique de message incitant à porter un jugement favorable sur le Hamas ou le Djihad islamique (...) devront ainsi faire l'objet de poursuites», avait édicté la circulaire du ministre, le moins qu'on puisse dire est qu'elle est appliquée à la lettre le texte.
D'après le département de la Justice 626 procédures ont été déclenchées à la date du 30 janvier dernier, dont 278 après les saisines du Pôle national de lutte contre la haine en ligne. Des poursuites ont été lancées contre 80 personnes. Voilà ce que dit de cette inflation judiciaire Me Richard Malka, l'avocat de Charlie Hebdo, réputé pour son combat en faveur de la liberté d'expression mais également contre l'antisémitisme : «Les prises de position, aussi choquantes soient-elles, n'ont rien à faire devant des tribunaux, sauf lorsqu'il s'agit d'appels à la haine des juifs ou à des violences (…). Le débat d'idées doit être politique, philosophique, éthique mais pas judiciaire».
«Si on condamne des gens parce qu'ils refusent d'utiliser le mot de "terrorisme" pour les attaques du 7 octobre, est-ce que demain on va condamner les historiens, les chercheurs, les rapporteurs de l'ONU ou encore l'Agence France-Presse, qui refusent d'employer ce terme (...) ? Ce qui se joue ici, c'est la sauvegarde de la liberté du débat public», avait clamé Me Elsa Marcel dans sa plaidoirie pour Makni. A méditer très profondément…
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