NABEUL (TAP) - "Le consensus entre la majorité des composantes de la classe politique autour d'un ensemble de principes et de visions qui intéressent l'avenir du pays constitue le plus sûr garant de l'édification d'une Tunisie libre, juste, démocratique et pluraliste", a affirmé M. Moncef Marzouki, secrétaire général du parti du Congrès pour la République (CPR). M. Marzouki, qui présidait, dimanche, un meeting à Nabeul, a souligné que la mise en place des nouvelles structures de l'Etat requiert du temps, faisant remarquer que les difficultés que connaît, actuellement, la Tunisie sont l'aboutissement normal de la révolution du 14 janvier 2011 qui a permis au peuple tunisien de rompre avec la peur et la dictature. Il a appelé le peuple tunisien à demeurer optimiste, compte tenu du fait que les jeunes qui ont mené la révolution ont fourni la preuve d'une grande maturité et d'une vive conscience civique et eu égard à la forte cohésion sociale illustrée par l'ensemble des tunisiens au cours des derniers mois en dépit des tentatives isolées visant à consacrer le régionalisme. Le secrétaire général du CPR a mis l'accent sur la nécessité de lutter contre ces tentatives qu'il a qualifiées de "criminelles" en redoublant de vigilance et en s'opposant aux courants destructeurs qui cherchent à semer la zizanie et à faire échouer le processus de transition démocratique. "Le CPR se présentera aux élections de l'assemblée constituante en faisant prévaloir, avant tout, l'intérêt de la Tunisie", a encore indiqué M. Marzouki qui a exprimé le souhait de voir le pays se doter d'un gouvernement d'unité nationale. Pour sa part, M. Mohamed Abbou, membre du bureau politique du CPR, a indiqué que le parti ne détient pas la vérité, mais s'emploie à trouver des réponses aux questions posées. Il a annoncé que le parti tiendra son congrès, du 24 au 26 juin 2011, à Kairouan et présentera, à cette occasion, son programme politique. Il a fait savoir que son parti n'entrera pas en coalition avec le parti Ennahda.