DAKAR, 9 juil 2009 (TAP) - Une réunion consacrée au lancement du Réseau militaire d'Afrique de l'Ouest et du Centre de lutte contre le Sida (REMAFOC/Sida) s'est ouverte mercredi à Dakar avec la participation des représentants des armées de 22 pays de pays de la région. Selon les initiateurs de cette structure, l'objectif visé est « la formation des personnels de qualité en matière d'exécution des programmes élaborés dans le cadre de la lutte contre le Sida et de répondre aux préoccupations des armées face à ce fléau ». Le REMAFOC/Sida qui oeuvrera pour « la mobilisation des moyens financiers et l'exécution de son plan de lutte contre la pandémie au sein des troupes », comptera également sur l'aide de partenaires, tel le Programme communs des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA). S'exprimant lors de cette réunion prévue sur trois jours, la directrice du bureau régional de l'ONUSIDA pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Mme Meskerem Grunesky-Bekele, a mis en relief la nécessaire implication des ministères de la Défense pour « réussir la mission du REMAFOC/Sida ». L'importance d'échanger « les expériences et les bonnes pratiques dans le domaine de la lutte contre le SIDA au sein des forces armées » a été également soulignée par les intervenants lors de la cérémonie de lancement du Réseau qui doit constituer un espace régulier pour examiner la situation de la pandémie en Afrique. Il est rappeler que le Conseil de sécurité de l'ONU avait relevé que « le fait que l'épidémie du VIH/SIDA, si elle n'était pas enrayée, pouvait gravement mettre en danger la paix et la sécurité au plan international ». En outre, un document remis à la presse précise qu'au cours des trente dernières années, la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre a connu des conflits et des crises humanitaires qui ont été à l'origine de la propagation du virus. « Les conflits déstabilisent la vie et les moyens de subsistance des populations locales et, surtout, accroissent le risque de taux de prévalence plus élevés du VIIH/SIDA », lit-on dans le document. Ceci, a-t-on indiqué, explique pourquoi, en 2001 , l'Assemblée générale de l'ONU ainsi que le Conseil de sécurité, dans leur Déclaration d'engagement sur le VIH/SIDA qui a été adoptée par tous le Etats membres, ont affirmé « la nécessité d'une action forte pour enrayer la propagation de l'épidémie au sein des forces armées nationales ».