Tunis, 1er décembre 2003 - La Banque africaine de développement (BAD) se joint à la communauté internationale pour célébrer la journée mondiale 2003 du SIDA placée sous le slogan « Vivre et Laisser Vivre ». La BAD a choisi cette année le thème « Prévention et traitement, mesures inséparables pour une réponse efficace » en raison de l'augmentation du taux de nouvelles infections observées en 2003 et du besoin de traitements rapides combinés avec des programmes de prévention. Dans le cadre de l'appui qu'elle apporte aux stratégies nationales, régionales et globales pour lutter contre l'épidémie du VIH/SIDA, la Banque compte renouveler son engagement et sa détermination à se joindre aux efforts déployés et aux actions entreprises par les organisations internationales, les institutions multilatérales et les réseaux locaux d'assistance pour lutter contre le VIH/SIDA et les maladies infectieuses d'une part et particulièrement à la déclaration « 3 par 5 » de l'OMS destinée à fournir le traitement à 3 millions de personnes vivant avec le VIH/SIDA avant 2005 d'autre part. La Banque exprime sa préoccupation sur le fait que la prévention, les soins et les traitements actuels sont loin d'être appropriés pour endiguer la propagation de l'épidémie en général et tout particulièrement en Afrique. En dépit de ressources accrues, d'un partenariat renforcé, d'un leadership et d'un engagement de haut niveau, 2003 a enregistré le plus grand nombre de nouvelles infections (5 millions) et de décès (3 millions) jamais observé. Si l'Afrique reste la région le plus sévèrement touchée avec un taux de prévalence du VIH/SIDA de 8,8 %, des variations de la progression et de l'ampleur de l'épidémie ont également été observées à l'échelle sous-régionale. L'Afrique australe et l'Afrique orientale sont les plus touchées par l'épidémie, suivies par l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale. Les taux de prévalence sont bas en Afrique du Nord, mais en progression. Quelque 26,6 millions de personnes infectées par le Sida, dont 3,2 millions de nouveaux cas en 2003, vivent actuellement en Afrique où le SIDA affecte d'une manière disproportionnée les femmes et les jeunes, deux catégories de population d'une importance capitale pour le développement socio-économique du continent. Parmi les enjeux de développement que pose le VIH/SIDA, la question des orphelins est la plus épineuse, avec des implications multisectorielles sans précédent qui freinent tous les efforts de développement, y compris ceux tendant à réaliser les Objectifs de développement du Millénaire. En renouvelant son engagement à lutter contre l'épidémie, la Banque en appelle à tous ses partenaires pour coordonner leurs efforts de manière à relever efficacement les différents défis générés par cette situation. La Banque figure parmi les rares partenaires qui ont initié des programmes sous-régionaux sur le VIH/SIDA, dans le contexte de l'intégration régionale, pour traiter du problème du « SIDA, conflit et sécurité alimentaire ». Elle continue de fournir son appui à la lutte contre le VIH/SIDA dans ses pays membres régionaux en augmentant ses opérations, ses plaidoyers et ses partenariats dans les domaines centraux du contrôle du VIH/SIDA : la prévention, les soins et le traitement. Au niveau des pays, elle adopte une approche multisectorielle ; au niveau régional et sous-régional, elle prône des opérations communes dans le cadre de partenariats internationaux, notamment avec les agences spécialisées des Nations Unies et les organisations régionales et sous-régionales. Elle continuera par ailleurs à coordonner ses activités avec les institutions bilatérales, la société civile et le secteur privé. L'appui de la Banque à ses pays membres régionaux en matière de lutte contre le VIH/SIDA a commencé au début des années 1990. Depuis l'adoption de la Stratégie du Groupe de la Banque sur le VIH/SIDA en 2001 et les provisions effectuées au titre du FAD IX, le portefeuille de la Banque dans le domaine du VIH/SIDA a augmenté. Le VIH/SIDA est pris en compte dans les nouvelles politiques opérationnelles de la Banque ainsi que dans ses projets et programmes sectoriels. Le Groupe de la BAD comprend la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria. Il compte 53 pays membres régionaux et 24 pays membres non régionaux. Les communiqués de presse sont également disponibles dans le site Web de la BAD : http://www.afdb.org